La glande prostatique est constituée de cellules basales et luminales
arrangées en un épithélium pseudostratifié. Dans les modèles de recombinaison de
tissu, seules les cellules basales reconstituent une glande prostatique; toutefois,
les expériences de traçage de lignée murine montrent que les cellules luminales
génèrent les cellules basales. Cela reste un défi que de poursuivre des
investigations sur la structure moléculaire liée à ces transitions et de définir si ces
dernières s’appliquent aux êtres humains, du fait du manque de conditions de
culture reproduisant l’architecture de la glande prostatique. Ici, nous
décrivons un système de culture en 3D permettant l’expansion à long terme des
organoïdes prostatiques primaires murins et humains, composés de cellules
basales CK5+ et de cellules luminales CK8+ totalement différenciées. Les
organoïdes sont des entités génétiquement stables, ils reconstituent la glande
prostatique pour les tests de recombinaison génétique, et peuvent être l’objet
de manipulations à but expérimental. Les cellules luminales et basales humaines
donnent naissance à des organoïdes, ce sont toutefois les organoïdes dérivés de
cellules luminales qui reproduisent au mieux la glande prostatique. Ces données
soutiennent le modèle de cellules progénitrices luminales provenant de lignées
multiples pour la reconstitution de tissu prostatique et pour l’établissement d’un
système modulaire applicable aux études mécanistiques. Wouter R. Karthaus et
al, dans Cell, publication en ligne en avant – première, 4 septembre 2014
Source : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
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