Un temps de travail élevé pourrait
avoir des effets délétères sur la santé ; il reste toutefois incertain que
cela soit vrai dans tous les groupes socioéconomiques. Dans cette méta-analyse
stratifiée selon la situation socio-économique, nous avons poursuivi nos
investigations sur l’impact du temps de travail comme facteur
de risque de diabète de type 2.
Nous avons identifié quatre
études publiées par une recherche systématique de la littérature dans les bases
de données PubMed et Embase jusqu’au 30 avril 2014. Les critères d’inclusion de
l’étude étaient : publication en langue anglaise ; étude prospective
(étude de cohorte) ; étude de l’effet du temps de travail ou des heures
supplémentaires de travail ; début d’un diabète comme critère d’évaluation
d’étude ; les risques relatifs ; les rapports de cote probabiliste ;
ou hazard ratios (HRs) avec Intervalle de Confiance de 95% [IC95%], ou une
information suffisante pour calculer ces estimations. Nous avons également utilisé
des données individuelles non – publiées de 19 études de cohortes extraites de
méta-analyses de données de participation individuelle de patients de
confédérations de travailleuses et de travailleurs et de données d’archives en
libre accès. L’estimation des effets – à partir d’études publiées et de données
non publiées relevées chez 222 120 femmes et hommes des États-Unis, Europe,
Japon, et Australie – a été obtenue par fusion avec la méta – analyse des
effets aléatoires.
Sur un total de 1.7 millions de
personnes – années à risque, 4 963 sujets ont développé un diabète
(incidence de 29 pour 10 000 personnes – années). Le rapport de risque minimalement
affiné d’un temps de travail long (≥ 55 h) en comparaison d’un temps de travail
standard (35-40h) était de 1.07 (IC 95% 0.89-1.27, différence d’incidence de
trois cas pour 10 000 personnes années), avec une hétérogénéité
significative dans les estimations études – spécifiques (I2=53%, p=0.0016).
Dans une analyse stratifiée par
situation socioénconomique, l’association entre temps de travail élevé et diabète
était évident dans le groupe à situation socioéconomique faible (rapport de
risque 1.29, IC 95% 1.06 – 1.57, différence d’incidence de treize cas pour 10 000
personnes – années, I2=0%,
p=0.4662), mais nulle dans le groupe
à situation socioéconomique élevée (1.00, IC 95% 0.80-1.25, différence d’incidence
de zéro pour 10 000 personnes – années, I2=15%,
p=0.2464).
L’association dans le groupe à situation socioéconomique faible était forte pour ce qui est de l’ajustement
pour l’âge, le sexe, l’obésité, l’activité physique, et était encore présente
après exclusion des travailleurs de quart.
Dans cette méta-analyse, le lien
entre temps de travail long et diabète de type 2 était apparent seulement chez
les sujets à situation socioéconomique faible. Prof Mika Kivimäki PhD et al,
dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant –
première, 25 septembre 2014
Financement : Medical
Research Council, European Union New and Emerging Risks in Occupational Safety
and Health research programme, Finnish Work Environment Fund, Swedish Research
Council for Working Life and Social Research, German Social Accident Insurance,
Danish National Research Centre for the Working Environment, Academy of
Finland, Ministry of Social Affairs and Employment (Netherlands), Economic and
Social Research Council, US National Institutes of Health, and British Heart
Foundation.
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