L'adénocarcinome du
pancréas est la pathologie maligne la plus meurtrière, du fait de son diagnostic tardif et de sa réponse limitée aux traitements. Les besoins en moyens nouveaux
d’identification et d’interrogation des voies de signalisation impliquées dans
la tumorigénèse pancréatique sont urgents. Nous avons établi des
modèles d’organoïdes issus de tissus pancréatiques néoplasiques murins et
humains. Les organoïdes pancréatiques peuvent être générés rapidement à partir
de tumeurs réséquées et de biopsies, survivre à la cryopréservation, et montrer
des caractéristiques canalaires et propres à des stades pathologiques
spécifiques. Les organoïdes transplantés orthotopiquement reproduisent l’éventail
complet du développement tumoral ; de la formation de néoplasies de grade
précoce à celle de carcinomes localement invasifs et métastatiques. Du fait de
leur capacité à subir des manipulations génétiques, les organoïdes représentent des plateformes de
test d’interactions génétiques. Des analyses transcriptionnelles et
protéomiques exhaustives d’organoïdes pancréatiques murins ont révélé des altérations
géniques et des voies de signalisation au cours de la progression de la
maladie. La confirmation de ces changements protéiques dans les tissus humains
démontrent que les organoïdes sont des modèles d’utilisation aisée, et
représentent un bon outil d’étude et de décryptage des caractéristiques de
cette maladie maligne mortelle. Sylvia
F. Boj et al, dans Cell, publication en ligne en avant – première, 31 décembre
2014
Source : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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