Les patients atteints de cancer squameux du poumon non à petites cellules
réfractaires aux multiples traitements sont d’un mauvais pronostic. Nous avons
étudié l’activité du nivolumab, un anticorps inhibiteur du point de contrôle
immunitaire IgG4 PD-1 entièrement humain, chez des patients atteints de cancer
squameux du poumon non à petites cellules avancé et réfractaire.
Nous avons effectué cette étude de phase 2, à simple bras, dans 27 sites
(académiques, hôpitaux, centres de traitement du cancer privés) en France, Allemagne,
Italie, et aux États-Unis. Les patients ayant précédemment reçu
deux traitements ou plus, ont été soumis à l’administration de nivolumab par
voie intraveineuse (3 mg/kg) toutes les deux semaines jusqu’à progression de la
maladie ou effets toxiques intolérables. Le critère principal d’évaluation
était la proportion de patients montrant une réponse objective au traitement à
l’étude, certifiée par un comité d’examen radiologique indépendant. Nous avons
inclus tous les patients dans les analyses. (…).
Entre le 26 novembre 2012 et le 22 juillet 2013, nous avons recruté et
traité 117 patients. 17 (14.5%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 8.7-22.2) des
117 patients ont présenté une réponse objective, comme confirmé par le comité d’examen
radiologique indépendant. Le délai médian avant réponse était de 3.3 mois
(Intervalle Interquartile [IQR] 2.2-4.8), avec une durée médiane de réponse non
évaluable (IC 95% 8.31 – non applicable) ; 13 (77%) réponses sur 17 étant
toujours en cours au moment des analyses. 30 (26%) patients sur 117 ont
présenté une maladie stable (durée médiane de réponse 6.0 mois, IC 95%
4.7-10.9).
20 (17%) patients sur 117 ont rapporté des évènements indésirables de grade
3-4 liés au traitement, incluant : fatigue, (cinq [4%] sur 117 patients),
pneumonie (quatre [3%]), et diarrhée (trois [3%]). Deux décès dus au traitement - une pneumonie et
un accident cérébral ischémique - sont survenus chez des patients présentant
des comorbidités multiples, dans le cadre d’une maladie en progression.
Le nivolumab possède une activité cliniquement significative et un profil d’innocuité
gérable lors de son administration chez des patients atteints de cancer
squameux non à petites cellules avancé, réfractaire et précédemment traité. Ces
résultats incitent à poursuivre des études de phase 3 contrôlées, avec
nivolumab comme traitement de première et de deuxième intention. Dr Naiyer A Rizvi MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 19 février 2015
Financement : Bristol – Myers Squibb
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