Schéma de la section d'un VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) Source iconographique et légendaire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_de_l%27immunod%C3%A9ficience_humaine |
L’analyse primaire à 48 semaines de l’étude FLAMINGO a montré que les
patients sous prise monoquotidienne de dolutegravir montraient une réponse
virale significativement plus élevée, en comparaison des patients sous prise
monoquotidienne de darunavir renforcé par ritonavir. Nous présentons ici les
résultats secondaires d’efficacité et d’innocuité à 96 semaines.
FLAMINGO était une étude multicentrique de non-infériorité de phase 3b,
ouverte, menée avec des patients atteints d’une infection par le VIH-1, naïfs
de traitement. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour
recevoir dolutegravir 50 mg ou [darunavir 800 mg + ritonavir 100 mg], additionné
de tenofovir et emtricitabine ou d’abacavir et lamivudine comme traitements de base
sélectionnés par l’investigateur. Les critères principaux d’évaluation étaient
une concentration en ARN de VIH-1 plasmatique inférieure à 50 copies par mL et
l’innocuité. La marge de non-infériorité était de -12%. Si l’extrémité
inférieure de la fourchette de l’intervalle de confiance [IC] à 95% était plus
élevée que 0%, nous concluions que le dolutegravir était supérieur au darunavir
renforcé par le ritonavir.
Sur les 595 patients dépistés, 488 ont été soumis à répartition aléatoire
et 484 ont été inclus dans l’analyse (242 assignés à recevoir le dolutegravir
et 242 assignés à recevoir le darunavir renforcé par le ritonavir). À 96
semaines, 194 (80%) des 242 patients du groupe dolutegravir et 164 (68%) des
patients du groupe darunavir renforcé avec ritonavir présentaient une
concentration en ARN HIV-1 inférieure à 50 copies par mL (différence ajustée
12.4, IC à 95% 4.7-20.2 ; p=0.002),
la plus grande différence interpatients observée chez ceux montrant une charge
virale élevée au départ -ligne de base- (50/61 [82%] versus 32/61 [52%], test d’homogénéité
p=0.014). Six participants (trois à
partir de 48 semaines) dans le groupe dolutegravir et 13 (quatre) dans le groupe
darunavir + ritonavir sont sortis d’étude du fait d’événements indésirables.
Les événements indésirables les plus fréquemment rencontrés étaient diarrhée
(23/242 [10%] dans le groupe dolutegravir versus
57/242 [24%] dans le groupe darunavir + ritonavir), nausée (31/242 [13%] versus 34/242 [14%]), maux de tête
(17/242 [7%] versus 12/242 [5%]). (…).
Dolutegravir en prise monoquotidienne est associé à une réponse virale plus
élevée que le cocktail darunavir-ritovavir en prise monoquotidienne. Le
dolutegravir se compare avantageusement au darunavir renforcé à la fois en
termes d’efficacité et d’innocuité, en addition d’un traitement de fond avec un
inhibiteur de la transcriptase inverse chez des patients atteints d’une infection
par VIH-1 et naïfs de traitement. Prof Jean-Michel Molina MD et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant - première, 9 mars 2015
Financement : ViiV
Healthcare et Shionogi & Co
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