La recherche effectuée au cours de la dernière décennie a suggéré des rôles
importants pour les pseudogènes, à la fois en physiologie et en pathologie. Des
expériences in vitro ont démontré que
les pseudogènes contribuent à la transformation cellulaire par le truchement de
plusieurs mécanismes. Cependant, les évidences in vivo relatives à un lien de cause à effet entre pseudogènes et
cancer est encore manquant.
Ici, nous faisons le compte rendu d’expérimentations effectuées chez des
souris transgéniques programmées pour surexprimer soit le pseudogène murin Braf-rs1 du gène B-Raf ou son « pseudogène
codant » ou « 3’ UTR » développent une malignité agressive
semblable à un lymphome diffus à grandes cellules B. Nous montrons que Braf-rs1 et son orthologue humain, BRAFP1, provoquent leur activité -tout du moins pour une certaine partie d’entre
elle- par la génération d’un ARN endogène compétitif (ceRNA) qui élève l’expression
de BRAF et l’activation de MAPK in vitro et
in vivo.
Ce faisant, nous trouvons que les aberrations génomiques
transcriptionnelles de BRAFP1 surviennent fréquemment dans de multiples cancers
humains, dont les lymphomes à cellules B. Nos modèles de souris transgéniques
démontrent le potentiel oncogénique des pseudogènes et indiquent que la
séquestration de microARN, médiée par le ceARN pourrait contribuer au
développement du cancer. Florian A. Karreth et al, dans Cell, publication en
ligne en avant-première, 2 avril 2015
Traduction et adaptation : NZ
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