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mercredi 17 juin 2015

#thelancet #cancerdelaprostate #docetaxel Cancer de la Prostate

Machine Ablatherm permettant la destruction du cancer de la prostate par ultrasons focalisés de haute intensité.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/dossiers-d-information/prostate
Beaucoup de progrès ont été réalisés dans le domaine de recherche sur le cancer de la prostate au cours de la dernière décennie. Il y a maintenant une compréhension meilleure concernant la base génétique du cancer de la prostate familial avec l’identification de mutations rares mais à haut risque (par exemple BRCA2, HOXB13) et des allèles à faible risque mais fréquents (il en a été identifié 77 à ce jour par des études d’associations pangénomiques) ; pouvant conduire à terme à un dépistage ciblé des patients à risque. Cela est particulièrement important du fait que le dépistage du cancer de la prostate ; effectué jusqu’à présent sur la base de la mesure de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) demeure controversé, du fait des taux élevés de surdiagnostic et de biopsies de prostate inutiles, malgré les évidences montrant que cette démarche diminue la mortalité. 
La classification du cancer de la prostate en sous-types moléculaires distincts, incluant les mutations s’excluant mutuellement ETS positive pour la fusion génique et SPINK1 de surexpression, sans oublier le cancer avec délétion CHD1, pourrait permettre la stratification des patients en vue de stratégies de gestion différentes de la maladie. À présent, les hommes atteints d’une pathologie localisée pourraient présenter des pronostics et options de traitement très différentes, de la simple observation à la chirurgie radicale, avec quelques essais cliniques randomisés permettant de mieux orienter vers la meilleure approche de chaque patient pris individuellement. La survie des patients atteints de cancer métastatique progressant malgré l’administration de traitement par déprivation androgénique (cancer de la prostate résistant à la castration) s’est sensiblement améliorée. En complément du docetaxel qui a été prescrit pendant plus d’une décennie, cinq nouveaux médicaments ont montré, au cours des 4 dernières années, une efficacité avec amélioration de la survie globale conduisant à des accords de licence pour le traitement du cancer de la prostate résistant à la castration. 
Du fait de ce récent et rapide changement dans l’arsenal thérapeutique à disposition, il n’existe aucune donnée fiable pour guider la sélection des patients pour tel ou tel traitement spécifique du cancer de la prostate résistant à la castration ou pour la séquence d’administration des médicaments. De plus, le coût élevé de ces nouveaux médicaments limite leur administration à grande échelle dans certains pays. Il existe donc un besoin urgent de données nouvelles, issues de la recherche clinique et translationnelle, pour améliorer et personnaliser efficacement la gestion des traitements. Gerhardt Attard, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 11 juin 2015

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

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