Un niveau optimal de traduction de codon -assuré par des modifications des nucléosides de l'anticodon de l'ARNt- est indispensable au maintien de l'intégrité du protéome. |
Le repliement des protéines
commence dès leur naissance, émergeant des ribosomes en activité de traduction.
La cinétique d’évolution du ribosome le long de l’ARNm peut agir sur le
repliement d’une chaîne naissante, toutefois, l’impact de l’amplitude des
niveaux de traduction pour chaque codon pris individuellement reste inconnue. Ici,
nous montrons qu’un décryptage plus lent de certains codons déclenche une importante
agrégation de protéines in vivo. Grâce
à l’établissement d’un profil ribosomique, nous montrons que la perte des
modifications d’un anticodon wobble uridine (U34) dans un échantillon d’ARNts
mène à une interruption momentanée (pause) de l’activité du ribosome au niveau
de leurs codons correspondants chez S.
cerevisiae et C. elegans. Les
cellules exemptes de modification U34 montrent des caractéristiques
d’expression génique en situation de stress protéotoxique, accumulent des agrégats
de protéines endogènes, et n’assurent plus le dégagement des agrégats de
protéines induites par le stress. La surexpression d’ARNts sous-modifiés* atténue l’impact de la pause de l’activité ribosomale, restaurant ce faisant l’homéostasie
des protéines. Nos résultats démontrent qu’un U34 modifié représente
un outil de décodage conservé sur le plan évolutif et révèlent un rôle imprévu des
modifications de l’ARNt dans le maintien de l’intégrité du protéome. Danny D.
Nedialkova, Sebastian A. Leidel, dans Cell, publication en ligne en avant –
première, 4 juin 2015
*subissant moins de modifications qu'en situation dite "normale" (Wikipedia)
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