D’anciennes études de psychologie suggèrent que le sommeil facilite la
rétention de la mémoire, en stoppant les interférences causées par l’activité
mentale ou les stimuli sensoriels. En revanche, la recherche en neuroscience
effectuée sur modèle animaux en laboratoire suggère que le sommeil facilite la
rétention de mémoire en amplifiant sa consolidation. Récemment, chez Drosophila, l’activité permanente
spécifique des neurones à dopamine a révélé une fonction régulatrice de l’oubli
de la mémoire olfactive chez ces neurones précisément. Ici, nous montrons que
cette activité dopaminergique permanente est modulée par l’état comportemental :
augmentant fortement en lors d’une activité locomotrice et diminuant au repos. L’augmentation
de la sensation d’endormissement, par un agent favorisant comme le Gaboxadol ou
par stimulation génétique des circuits neuronaux impliqués dans le sommeil,
provoque une diminution de l’activité dopaminergique préalablement établie, en
augmentant la rétention de mémoire. Inversement, une augmentation de
l’excitation provoque la stimulation d’une activité dopaminergique déjà
présente et augmente le phénomène d’oubli dépendant de la dopamine. Ainsi,
l’oubli serait présidé par la modulation de la plasticité dopaminergique par
l’état comportemental. Nos résultats intègent la recherche en psychologie
et en neuroscience des domaines du sommeil et de l’oubli. Jacob A. Berry et al,
dans Cell, publication en ligne en avant-première, 11 juin 2015
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