Un sujet est dit diabétique sur la base de différents biomarqueurs,
incluant la glycémie à jeun (FPG), le décours du glucose plasmatique sur 2h au
cours d’un test oral de tolérance au glucose (2hOGTT), et le taux de HbA1c .
Nous avons étudié l’effet des différentes définitions sur à la fois la
prévalence du diabète dans la population, et la classification de sujets non
précédemment diagnostiqués comme atteints de diabète versus ne pas être atteint de diabète dans une analyse de données
mutualisées provenant d’examens d’études effectuées auprès de la population
effectuées dans différentes régions.
Nous avons utilisé les données extraites de 96 études effectuées auprès de
la population, au cours desquelles étaient mesurées au moins deux biomarqueurs
utilisés pour définir le diabète. Le diabète était défini à l’aide des taux d’HbA1c
(HbA1c≥ 6.5% ou historique de
diagnostic de maladie diabétique ou de traitement avec insuline ou de traitement médicaments
hypoglycémiants à prise per os) en comparaison de soit la seule FPG ou FPG-ou-2hOGTT ;
par définition : (FPG ≥ 7.0 mmol/L ou 2hOGTT≥11.1 mmol/L ou
historique de diabète ou avec l’insuline ou médicaments hypoglycémiants à prise
per os). Nous avons calculé la prévalence du diabète, en tenant compte d’un
plan d’enquête complexe et des échantillons d’études pondérés. Nous avons
comparé les prévalences du diabète à l’aide de diverses définitions graphiques
et par des analyses de régression. Nous avons calculé la sensibilité et la
spécificité du diagnostic de diabète sur les base du taux d’HbA1c en
comparant avec le diagnostic basé sur la glycémie sur une population non
diagnostiquée au préalable (c’est – à – dire en excluant les sujets avec
historique de diabète ou sous insuline ou sous médicaments hypoglycémiants).
Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité de chaque étude, puis
mutualisé les résultats à l’aide d’un
modèle à effets aléatoires. Nous avons étudié les sources d’hétérogénéité de
sensibilité par des méta-régressions avec un éventail de caractéristiques d’études
sélectionnées à priori.
La prévalence du diabète, basée sur les mesures de FPG ou de 2hOGTT était
en corrélation avec la prévalence basée sur la mesure de la seule FPG (r=0.98),
mais était plus élevée par 2-6 points de pourcentage à différents niveaux de
prévalence. La prévalence basée sur la HbA1c était moins élevée que
la prévalence basée sur la FPG dans 42.8% des études stratifiées selon l’âge et
le sexe, plus élevée dans 41.6% et de même prévalence pour les deux paramètres
précités pour les derniers 15.6%. La variation entre études, pour ce qui est de
la relation entre les prévalences de maladie diabétique basée sur la glycémie
et basée sur les taux de HbA1c était partiellement liée à l’âge des
participants, suivi par le logarithme naturel par personne et par unité de
produit intérieur brut, l’année au cours de laquelle l’étude avait été effectuée,
l’Indice de Masse Corporelle (IMC) moyen et si l’étude sur la population était
nationale, sous-nationale, ou circonscrite à des communautés spécifiques.
Le diabète, défini par un taux de HbA1c de 6.5% ou plus montrait
une sensibilité mutualisée de 52.8% (Intervalle de Confiance [IC] 95%
51.3-54.3%) et une sensibilité mutualisée de 99.74% (99.71-99.78%) en
comparaison d’une FPG de 7.0 mmol/L ou plus pour le diagnostic des participants
non précédemment diagnostiqués ; à titre de comparaison, la sensibilité pour
ce qui est du diabète défini par le FPG-ou-2hOGTT était de 30.5% (28.7-32.3%).
Aucune des caractéristiques présélectionnées d’étude n’a expliqué l’hétérogénéité
de sensibilité entre HbA1c versus
FPG.
Différents biomarqueurs et définition du diabète peuvent fournir
différentes estimations de prévalence du diabète sur une population, et
identifier de manière différente les personnes sans diagnostic préalable comme
diabétiques. L’utilisation d’une définition du diabète basée sur la seule
mesure des taux d’HbA1c dans les enquêtes de santé ne permettra pas
d’identifier une proportion substantielle de personnes non diagnostiquées comme
diabétiques au préalable, et qui le seraient à l’aide d’un test de glycémie. NCD
Risk Factor Collaboration (NCD-Risk), dans The Lancet Diabetes &
Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 21 juin 2015
Financement : Wellcome Trust, National Institutes of Health
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