Les besoins en lipides des cellules sont satisfaits à la fois par la
biosynthèse de novo et l’importation. À l’aide d’une analyse par traceur à
isotope radioactif, nous montrons que la signalisation interféron (IFN de type
I déplace le point d’équilibre de ces programmes en diminuant la synthèse et en
augmentant l’importation de cholestérol et d’acides gras à longue chaîne. En
favorisant génétiquement ce déplacement métabolique dans les macrophages est
suffisant pour rendre les souris résistantes à des attaques virales, démontrant
ce faisant l’importance d’une reprogrammation de l’équilibre de ces deux voies
métaboliques in vivo. Des études
portant sur les mécanismes ont révélé de manière inattendue que la limitation
du flux de la voie biosynthétique du cholestérol implique une réponse IFN sur
un mode STING-dépendant (dépendant de la Stimulation des Gènes de l’Interferon).
La régulation positive IFN de type I était attribuable à une diminution du
volume de cholestérol synthétisé, et pouvait être inhibée par le
réapprovisionnement des cellules en cholestérol libre. Prises dans leur
ensemble, ces études délimitent un circuit métabolique de l’inflammation liant
les perturbations de la biosynthèse du cholestérol avec l’activation de l’immunité
innée. Autumn G. York et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première,
10 décembre 2015
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
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