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mercredi 16 décembre 2015

#thelancet #tumeur-neuro-endocrine #poumon #tractus-gastro-intestinal #everolimus #somatostatine Everolimus pour le traitement de tumeurs neuroendocrines non-fonctionnelles avancées du poumon ou du tractus gastro-intestinal (RADIANT-4) : étude de phase 3 randomisée et contrôlée par placebo

Les tumeurs neuro-endocrines sont des tumeurs qui se développent à partir des cellules productrices d'hormones situées dans le système digestif et dans les poumons.
Source iconographique et légendaire: http://fr.medipedia.be/tumeur-neuro-endocrine
Les thérapies systémiques efficaces pour des patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées ou en progression du poumon ou du tractus gastro-intestinal sont rares. Notre but était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de l’everolimus en comparaison du placebo dans cette population de patients.

Dans cet essai RADIANT-4 de phase 3 randomisé en double-aveugle et contrôlé par placebo, des patients adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints de tumeurs neuroendocrines bien différenciées du poumon ou du tractus gastro-intestinal, non fonctionnelles, avancées ou progressives, ont été recrutés dans 97 centres situés dans 25 pays dans le monde entier. Les patients éligibles ont été répartis de manière aléatoire selon un ratio 2:1 par le truchement d’un système vocal interactif pour recevoir everolimus 10 mg per os par jour ou un placebo identique, avec soins de soutien dans les deux cas. Les patients ont été stratifiés selon l’origine de la tumeur, l’indice de performance, et selon un éventuel traitement précédent par analogue de la somatostatine. Ni les patients, ni les investigateurs, ni le commanditaire de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Le résultat principal de l’étude était la survie sans progression de la maladie, évaluée par l’examen des rapports de radiologie, analysée sur population en intention de traiter. Le principal critère d’évaluation secondaire était la survie globale. (…).

Entre le 3 avril 2012 et le 23 août 2013, 302 patients au total ont été recrutés ; 205 ont été traités avec everolimus à raison de 10 mg par jour, et 97 ont été traités avec le placebo. La médiane de survie sans progression était de 11.0 mois (Intervalle de Confiance -IC- 95 % 9.2-13.3) dans le groupe everolimus et de 3.9 mois (3.6-7.4) dans le groupe placebo. Everolimus était associé à une réduction de 52% du risque estimé de progression ou de décès (hazard ration [HR] 0.48 [IC 95% 0.35-0.67], p<0.00001). Bien que statistiquement non significatifs, les résultats de l’analyse intermédiaire de survie globale ont montré que l’everolimus était associé à une réduction du risque de décès (HR 0.64 [IC 95% 0.40-1.05], valeur unilatérale de p=0.037, la limite de significativité statistique étant de 0.0002). Les événements indésirables de grade 3 ou 4 liés au médicament à l’étude se sont montrés peu fréquents et comprenaient stomatite (chez 18 [9%] patients sur 202 dans le groupe everolimus versus 0 patient sur 98 dans le groupe placebo), diarrhée (15 [7%] versus 2 [2%]), infections (14 [7%] versus 0), anémie (8 [4%] versus 1 [1%]), fatigue (7 [3%] versus 1 [1%]), et hyperglycémie (7 [3%] versus 0).

Le traitement avec everolimus était associé à à une amélioration significative de la survie sans progression chez les patients atteints de tumeurs neuroendocrines du poumon ou du tractus gastro-intestinal. Les résultats d’innocuité étaient conformes au profil d’effets secondaires de l’everolimus déjà connus. L’everolimus est le premier agent électif à montrer une activité anti-tumorale forte avec une tolérance acceptable dans un large éventail de tumeurs neuroendocrines, incluant celles du pancréas, du poumon, et du tractus gastro-intestinal. Dr James C Yao, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 15 décembre 2015

Financement : Novartis Pharmaceutical Corporation

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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