Source: https://www.ottawaheart.ca/fr/maladie-du-c%C5%93ur/maladie-coronarienne-ath%C3%A9roscl%C3%A9rose |
Une concentration plasmatique en urate augmentée est associée à un risque
augmenté de cardiopathie coronarienne, mais l’ampleur de tout effet causal de l’urate
sur le risque de cardiopathie coronarienne reste peu claire. Notre but était de
de clarifier tout rôle causal de l’urate sur le risque de cardiopathie
coronarienne, à l’aide d’une analyse de randomisation mendélienne.
Nous avons, en premier lieu, effectué une méta-analyse à effets fixes sur l’association
[concentration en urate plasmatique - cardiopathie coronarienne]. Nous avons
ensuite utilisé une approche conventionnelle de randomisation mendélienne afin
d’investiguer lien causal et pertinence génétique à l’aide d’un outil basé sur
polymorphismes mononucléotidiques (SNPs) associés à l’urate. Afin de tenir compte
des effets pléiotropiques pour certains SNPs indicateurs d’autres facteurs de
risques que l’urate, nous avons également effectué une analyse de randomisation
mendélienne multivariée, dans laquelle les associations génétiques des SNPs
relatives à la pression artérielle systolique et diastolique, la concentration
en HDL cholestérol et en triglycérides ont été incluses comme covariables ;
et une randomisation mendélienne Egger (MR-Egger) pour estimer l’effet causal
dû à une pléiotropie non détectée.
Dans une méta-analyse de 17 études prospectives observationnelles (166 486
sujets ; 9 784 évènements cardiopathiques coronariens), une
concentration en urate plus élevée d’un écart-type était associée à un odds
ratio (OR) de cardiopathie coronarienne de 1.07 (Intervalle de Confiance -IC-
1.04-1.10). Les estimations d’OR correspondantes aux analyses mendéliennes
conventionnelle, multivariable et Egger effectuées (58 études ; 198 598
sujets ; 65 877 évènements) étaient 1.18 (IC 95% 1.08-1.29), 1.10
(1.00-1.22), et 1.05 (0.92-1.20), respectivement, pour chaque incrémentation d’un
écart-type de la concentration en urate.
Les analyses de randomisation mendélienne conventionnelle et multivariée
attribuent un rôle causal à l’urate dans le développement des cardiopathies
coronariennes, mais ces estimations pourraient être amplifiées par des effets
pléiotropiques cachés. La randomisation mendélienne MR-Egger, qui tient compte
des effets pléiotropiques mais avec un moindre pouvoir statistique, suggère qu’il
pourrait n’y avoir aucun effet causal. Ces résultats pourraient aider les
investigateurs dans la détermination de la pertinence des essais visant à
baisser les concentrations en urate dans la prévention des cardiopathies
coronariennes, par rapport à d’autres interventions potentielles. Dr Jon White,
PhD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne
le 15 janvier 2016
Financement : UK National Institute for Health Research, British
Heart Foundation, and UK Medical Research Council.
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