Source: http://www.revmed.ch/rms/2007/RMS-112/32280 |
Les carcinomes rénaux non à cellules claires sont histologiquement et
génétiquement divers à pronostics variables, que l’on ne sait pas encore
traiter de manière optimale. Cette étude visait à comparer l’inhibiteur de mTOR
everolimus avec l’inhibiteur du récepteur VEGF sunitinib chez des patients
atteints de carinome rénal non à cellules claires.
Nous avons recruté des patients atteints de carcinome rénal non à cellules claires
métastasé papillaire, chromophobe, ou
non classifié ; sans historique de traitement systémique précédent. Les
patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir everolimus
(10 mg/jour) ou sunitinib (50 mg/jour ; par cycles de 6 semaines
constitués de 4 cycles avec traitement, suivi de 2 cycles sans traitement) per os jusqu’à progression de la maladie ou occurrence d’effets toxiques
inacceptables. La randomisation était stratifiée selon les groupes à risques établis
par le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, et selon l’histologie papillaire.
Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression dans la
population en intention de traiter, établie selon les critères RECIST 1.1. (…).
Entre le 23 septembre 2010 et le 28 octobre 2013, 108 patients ont été
répartis de manière aléatoire pour recevoir soit sunitinib (n=51), soit
everolimus (n=57). Dès décembre 2014, 87 évènements affectant la survie sans
progression étaient survenus, avec 2 patients encore actifs ; ainsi, l’essai
a été clos pour analyse primaire.
Le sunitinib a augmenté de manière significative la survie sans progression
en comparaison de l’everolimus (8.3 mois [Intervalle de Confiance -IC- 80%
5.8-11.4] versus 5.6 mois [5.5-6.0] ; hazard ratio 1.41 [IC 80% 1.03-1.92] ;
p=0.16), bien que l’hétérogénéité de l’effet du traitement fût notée en
fonction des sous-types histologiques et des groupes pronostiques. Aucun effet
toxique inattendu n’a été rapporté, et les évènements indésirables de grade 3-4 les
plus communément rencontrés étaient hypertension (12 [24%] patients sur 51 dans
le groupe sunitinib versus un [2%]
patient sur 57 dans le groupe everolimus), infection (six [12%] versus quatre [7%]), diarrhée (cinq [10%]
versus un [2%]), pneumonie (aucun versus cinq [9%]), stomatite (aucun versus cinq [9%]), et syndrome main pied
(quatre [8%] versus aucun).
Chez des patients atteints de carcinome rénal non à cellules métastasé, le
sunitinib a amélioré la survie sans progression, comparé à l’everolimus. De
futurs essais cliniques effectués avec de nouveaux produits pourront contrecarrer l’hétérogénéité de l’évolution de la maladie, dépendant de données génétiques,
histologiques et pronostiques. Dr Andrew
J Armstrong , MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant - première, 12 janvier 2016
Financement : Novartis et Pfizer
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