Les axones sensitifs entrent en compétition pour ce qui est de l’accès aux
facteurs neurotrophiques, au cours du développement ; une insuffisance
locale en neurotrophine représentant un élément déclencheur de la
dégénérescence axonale caspase-dépendante. Il est communément suggéré que les
axones portent en eux-mêmes la force motrice de la signalisation responsable de la dégénérescence
suite à une carence locale en un élément donné.
Nos résultats soutiennent en revanche un modèle dans lequel, malgré une
machinerie apoptotique bien présente dans les axones, le corps cellulaire est
un participant actif, agissant comme porte d’entrée de l’activation axonale de
la caspase et de la dégénérescence axonale. La perte du soutien trophique dans
les axones initie l’activation rétrograde d’une voie de signalisation
pro-apoptotique, qui, à son tour, est requise pour la dénérescence axonale
distale par l’intermédiaire d’un facteur favorisant la dégénérescence. Au
niveau moléculaire, le corps cellulaire représente le point de convergence de
deux voies de signalisation agissant comme forces motrices intégrées de régulation
positive de la protéine pro-apoptotique puma, qui, contre toute attente, reste
confinée au corps cellulaire. Puma surmonte l’inhibition en favorisant
la stimulation de Bcl-xL et Bcl-w et initie le programme favorisant la dégénérescence
antérorétrograde, mettant ce faisant en lumière le corps cellulaire comme
arbitre de l’élimination axonale à grande échelle. David J. Simon et al, dans
Cell, publication en ligne en avant-première, 18 février 2016
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