Tubes d'application des sels de radium (1918) Source: Source : https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_radiation_therapy |
La semaine dernière, nous avons attiré l’attention sur la première année
d’activité de l’Institut du Radium de Manchester et de son District, dont Sir William
Milligan est secrétaire honoraire et trésorier. L’imprimé du compte rendu qui
nous est parvenu contient un enregistrement
des avancées expérimentales et de quelques observations relatives à la
technique d’enfouissement des tubes de radium dans les tumeurs, ainsi qu’un
choix de cas applicables pour ce traitement. Ces observations sont les suivantes :
Une technique aseptique est nécessaire du début à la fin de l’intervention
comme en chirurgie générale, du fait que le radium en tant que tel
ne possède pas d’effet antiseptique notable.
(…)
Le propos d’un traitement au radium est de produire une distribution adéquate
et uniforme des rayons à travers la tumeur. Il est donc plus efficace d’enfouir
dans la tumeur plusieurs tubes de taille réduite et plus fragiles que
d’employer un tube de plus grande taille et plus solide pour cette même utilisation.
Le positionnement du tube dans la grosseur (tumeur) est essentiel. Il arrive
parfois, donc, qu’il soit préférable d’effectuer une large incision et
d’exposer la tumeur au lieu d’enfoncer les tubes à l’aveugle, à travers une
petite incision de la peau. C’est, d’autre part, plus sûr.
Il a rarement été possible, jusqu’à présent, d’éradiquer un cancer en
appliquant une dose unique. Toutefois, une dose trop importante peut produire
une réaction violente, accompagnée d’une nécrose locale du tissu.
La réaction ou l’ulcération à la suite d’une dose excessive peut durer
longtemps, mais elle finit toujours par
se calmer et par guérir à long terme, sauf exception.
Une grosseur traitée par radium doit être entourée par, ou contenir une
quantité adéquate de tissu sain capable de fournir une base suffisante pour le
rétablissement, autrement, un ulcère malin permanent peut se former. Il est
préférable de tenter de traiter les récidives situées dans des régions où les tissus
sont doués d’une faible vitalité en appliquant des plaques radioactives
externes.
Les quantités de radium et d’émanation du radium devraient être
utilisées selon la taille de la grosseur, (…), et la situation de la tumeur.
Certaines grosseurs malignes semblent nécessiter une dose par centimètre cube
plus importante que d’autres. Si nous pouvions déterminer exactement la
quantité de radium nécessaire à des fins thérapeutiques par centimètre cube de
tumeur, et si nous avions à disposition une méthode précise d’estimation des dimensions des grosseurs
cancéreuses, il ne resterait au médecin qu'à effectuer un calcul mathématique
des quantités à utiliser pour produire une absorption totale; ainsi, l’utilisation
du nombre juste suffisant de tubes de radium à utiliser ôterait le risque d’administrer une dose excessive.
Dans le traitement des glandes malignes du cou, une attention particulière
devrait être portée pour ce qui est de la toilette de la bouche. La présence de
dents cariées pourrait mener au déclenchement d’infections septiques des
glandes, provoquant la formation d’abcès lors de l’introduction des tubes de
radium.
Ces observations seront d’une très grande utilité aux autres praticiens de
l’administration de traitements au radium, nous en sommes certains. The Lancet, 5 février 1916
Source : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
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