Filature de coton dans le Lancashire, Royaume - Uni, 1914 Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Cotton_mill#/media/File:Cotton_mill.jpg |
Presque toutes les recherches en matière de physiologie et d’hygiène
relatives aux vêtements comme moyen de protection chez les êtres humains ont porté jusqu’ici sur le principal
problème représenté par la porosité et l’hygroscopicité du tissu, oubliant
presque totalement celui d’un autre problème, celui de la présence de matière grasse,
de sa qualité et de sa quantité.
Dans un rapport récemment publié par le Professeur C. Terni dans la série
« Propagande Médicale en Temps de Guerre », l’attention est portée
sur le fait que les végétaux qui ont en eux la capacité de production de
chaleur la plus faible, protègent leur parties les plus vitales, les bourgeons,
avec des couches de cellulose ainsi qu’un revêtement imperméable. Mais ce
revêtement est gras, et ainsi, on peut considérer que la protection contre le
froid et l’humidité dans la nature dépend dans une large mesure de la présence
de ces substances grasses plus que dans de la texture même du tissu végétal.
Le Professeur Terni insiste donc sur l’attention à porter sur la quantité
de matière grasse dans les vêtements. La laine présente par nature à la fois
une porosité maximale due à la structure de ses fibres et une quantité adéquate
de matière grasse. Le traitement de la laine en manufacture a pour objet de
ôter ses matières grasses naturellement présentes qui ranciraient sinon ;
ainsi, il est donc nécessaire de lui restituer sa nature grasse à l’aide de
graisses stables se fixant dans les fibres et en s’y adhérant même à basse
température. Une entreprise commerciale a surmonté cette difficulté, et il est
dès lors possible d’obtenir la laine grasse la plus adaptée pour la protection
contre le froid et l’humidité. Il y a deux objections à cela, cependant :
le coût de cette opération, et le poids des fibres ainsi conditionnées.
Ainsi, le Professeur Terni émet l’opinion selon laquelle le coton, composé de fibres enchevêtrées
les unes dans les autres, contenant par nature d’importantes quantités de
matière grasses beaucoup plus stables que celles d’origine animale, peut être filé
et tissé de telle manière que la perte de cette graisse soit minimale. Par cette méthode, il est possible d’obtenir
un tissu couvrant des plus économiques, égal à la laine pour ce qui est de son
effet protecteur contre le froid et l’humidité.
Il s’agit, de plus, d’un tissu beaucoup plus léger, ce qui a son
importance chez les personnes devant travailler tout en se déplaçant. The
Lancet, 5 février 1916
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