L’inactivité physique et une cause majeure d’obésité et de mortalité
prématurée. Notre but était d’examiner le lien entre transport actif (marche,
cyclisme) et obésité à l’âge moyen, à l’aide de données de mesures
anthropométriques objectives extraites de la biobanque du Royaume-Uni.
Des données transversales et observationnelles, extraites de la biobanque
du Royaume-Uni, ont été utilisées. Ces données ont été collectées chez des
sujets âgés de 40 ans à 69 ans s’étant rendu dans 22 centres d’évaluations répartis
sur tout le territoire du Royaume-Uni, entre 2006 et 2011. Les activités de
transport actif ont été classées en sept catégories, de manière à refléter au
mieux les différents niveaux d’exercice
physique effectués. Les paramètres mesurés étaient l’IMC (sur la base des
mesures objectives du poids et de la taille) et le pourcentage de tissu adipeux
corporel. Les variables parasites supposées étaient les revenus, la misère -
selon la localisation -, le lieu de résidence - en milieu urbain ou en milieu
rural - , le niveau d’études, la prise d’alcool, le tabagisme, l’activité
physique comme loisir, la marche à des fins de loisirs, l’activité physique
dans le cadre professionnel, l’état de santé général, et les maladies et infirmités éventuelles. Nous avons utilisé des modèles de régression
linéaire multiple, stratifiés selon le sexe pour l'analyse des résultats.
L’échantillonnage complet des sujets comprenait 72 999 hommes et
83 667 femmes pour ce qui est de la mesure de l’IMC et 72 139 hommes
et 82 788 femmes pour ce qui est des mesures de pourcentage de tissu adipeux corporel.
La pratique du transport actif était associée de manière significative et
indépendante à un IMC et un pourcentage de tissu adipeux corporel plus bas à la
fois chez les hommes et chez les femmes, selon un shéma dépendant des sept formes
d’exercice physique effectué. En comparant les modèles totalement ajustés, les
sujets pratiquant la combinaison transport en commun + transport actif avaient
un IMC significativement plus bas (hommes : coefficient β -1.00 kg/m2
[IC 95% de -1.14 à -0.87], p<0.0001 ;
femmes : -0.67 kg/m2 [de -0.86 à -0.47], p<0.0001) en comparaison des automobilistes exclusifs, de même
que les sujets pratiquant exclusivement le transport actif (marche, cyclisme)
(hommes : -1.71 kg/m2 [IC 95% de -1.86 à -1.56], p<0.0001 ; femmes : -1.65
kg/m2 [de -1.92 à -1.38], p<0.0001).
De la même façon, les sujets pratiquant la combinaison transport en commun +
transport actif présentaient un pourcentage de tissu adipeux plus bas (hommes :
-1.32% [IC 95% de -1.53 à -1.12], p<0.0001 ;
femmes : de – 1.10% [de -1.40 à -0.81], p<0.0001) en comparaison des automobilistes exclusifs, de même
que les sujets pratiquant exclusivement le transport actif (marche, cyclisme)
(hommes : -2.75% [IC 95% de -3.03 à -2.48], p<0.0001 ; femmes : -
3.26% [de -3.80 à -2.71], p<0.0001).
Cette étude est la première à faire usage de de données extraites de la
biobanque du Royaume-Uni dans les domaines d'étude du transport actif (marche, cyclisme)
et de l'obésité combinés. Elle montre de fortes et indépendantes associations entre transport
actif et composition corporelle saine. Ces résultats sont un appui au soutien des
actions de promotion des déplacements par transport actif comme politique de réponse
dans la prévention de l’obésité à l’âge moyen. Dr Ellen Flint, PhD, Steven
Cummings, PhD, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en
ligne en avant-première, 16 mars 2016
Financement : Conseil de la Recherche Médicale
du Royaume-Uni
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire