Des mutations activatrices BRAFV600E
(Val600Glu) sont rencontrées chez environ 1-2% des adénocarcinomes du poumon, qui
pourraient fournir une opportunité de traitement ciblé chez ces patients. Le
dabrafenib est un inhibiteur sélectif de la BRAF kinase, administré per os.
Nous avons effectué un essai, afin d’évaluer l’activité clinique du dabrafenib
chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC)
avancé positif pour la mutation BRAFV600E.
Dans cette étude multicentrique ouverte de phase 2, nous avons recruté des
patients atteints de CBNPC métastatique BRAFV600E
de stade IV, préalablement traités ou
non préalablement traités. Les patients ont reçu du dabrafenib 150 mg deux fois
par jour. Le critère principal d’évaluation était la mesure de la réponse
globale au traitement par l’investigateur, effectuée chez des patients qui qui
avaient reçu au moins une dose de dabrafenib ; la sécurité était aussi
évaluée dans cette population. La présente étude est encore en cours ; il
n’y a plus de recrutement de patients. (…).
Entre le 3 août 2011 et le 25 février 2014, 84 patients ont été recrutés,
dont six d’entre eux avait déjà reçu un traitement systémique contre le CBNPC.
26 sujets sur les 78 patients ont obtenu une réponse globale au traitement,
selon les mesures effectuées par l’investigateur (33% [Intervalle de Confiance -IC-
23-45]). Quatre des six patients préalablement traités et inclus dans la
présente étude ont obtenu une réponse objective au traitement. Un patient est décédé d’une hémorragie
intracranienne due à la prise du médicament à l’étude, selon l’investigateur.
Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez 35 (42%) patients sur
84. L’évènement indésirable de grade 3 ou plus le plus fréquent était carcinome
épidermoïde de la peau chez dix (12%) patients, asthénie chez quatre (5%), et carcinome
basocellulaire chez quatre (5%).
Le dabrafenib a montré une activité clinique dans le CBNPC BRAFV600E-positif. Nos
résultats suggèrent que le dabrafenib pourrait représenter une option de
traitement chez cette population de patients chez lesquels les options
thérapeutiques sont limitées. David Planchard MD, et al, dans The Lancet
Oncology, publication en ligne en avant-première, 11 avril 2016
Financement : Glaxosmithkline
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