Avant-bras de prisonnier. Source iconographique: https://lorrainenationaliste.files.wordpress.com/2014/12/prisonnier-22.jpg |
Plus de 30 millions de personnes sortent de prison chaque année dans le monde, incluant un groupe de personnes à haut risque de perpétration d’actes
de violence interpersonnelle. Du fait de l’importante incohérence et de l’inefficace
identification de ceux qui pourraient bénéficier d’interventions dans le but de
réduire ce risque, nous avons développé et validé une règle pour la prédiction
du risque de violences commises chez les prisonniers relâchés.
Nous avons effectué une étude de cohorte sur une population de personnes
venant de purger leur peine de prison (incarcération effective), en Suède. Grâce
aux couplages effectués à l’aide de registres basés sur la population, nous
avons développé des modèles prédictifs de dérivation dans le but de déterminer la
force de l’historique de criminalité obtenue en routine, ainsi que les facteurs
cliniques et sociodémographiques à l’aide du modèle de régression aléatoire proportionnelle de Cox (Cox), et
les avons testés par validation externe. Nous avons mesuré la discrimination et
la calibration pour prédiction de notre critère principal de prédiction d’évaluation
de récidive de perpétration d’actes de violence à 1 an et 2 ans après
libération, en utilisant les seuils de 10% pour le risque à 1 an et de 20% pour
le risque à 2 ans.
Nous avons identifié une cohorte de 47 326 prisonniers ayant purgé
leur peine d’incarcération en Suède entre 2001 et 2009, avec 11 263 incidents
de récidive de perpétration d’actes de violence au cours de cette période. Nous
avons développé un modèle de dérivation en 14 paramètres mesurés pour la
prédiction de récidive d’actes de violence et l’avons testé en validation
externe (assignant 37 100 sujets au groupe de dérivation et 10 226 au
groupe de validation). Le modèle a permis des mesures fiables de discrimination
(index c de Harrel 0.74) et de calibration. Pour ce qui est du risque de
récidive d’actes de violence à un an, la sensibilité était de 76% (Intervalle
de Confiance -IC- 95% 73-79) et la spécificité de 61% (IC 95% 60-62). Les
résultats prédictifs positifs et négatifs étaient de 21% (IC 95% 19-22) et de
95% (IC 95% 94-96), respectivement. À 2 ans, la sensibilité était de 67% (IC
95% 64-69) et spécificité était de 70% (IC 95% 69-72). Parmi les sujets avec
risque prédictif de récidive d’actes de violence de 50% ou plus, 88%
présentaient des troubles dus à la consommation de stupéfiants et d’alcool.
Nous avons utilisé le modèle pour générer un calculateur de risque (OxRec) simple,
accessible en libre accès sur internet.
Nous avons développé, dans une population de prisonniers incarcérés en Suède, un modèle prédictif de décision de
libération de prisonniers incarcérés par identification de ceux qui présentent
un faible risque futur de perpétration d’actes de violence, et de ceux présentant
un risque élevé de récidive de perpétration d’actes de violence et pour qui un
traitement contre l’abus de stupéfiants et d’alcool serait bénéfique. Prof
Seena Fazel, MD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en
avant-première, 13 avril 2016
Financement : Wellcome
Trust, the Swedish Research Council, and the Swedish Research Council for
Health, Working Life and Welfare.
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