Thrombose veineuse profonde Source iconographique: http://www.macirculation.com/Phlebite-profonde-Thrombose-Veineuse-Profonde_a186.html |
Il n’y a que peu d’information disponible à propos de l’historique de
patients chez lesquels a incidemment été détectée une thrombose de la veine
splanchnique ; et sa gestion thérapeutique demeure controversée. Le but de
cette étude était d’évaluer les facteurs de risque, les stratégies thérapeutiques,
et les issues à long terme des thromboses de la veine splanchnique incidemment
détectées.
Nous avons analysé des données de patients atteints de thromboses de la
veine splanchnique incidemment détectées entre 2 008 et 2 012. Cette étude
a été effectuée dans 31 centres situés dans 11 pays (Italie, Corée du Sud, Allemagne,
Canada, Belgique, Pays Bas, Brésil, États-Unis, France, Israël, Royaume-Uni). Les
données relatives aux caractéristiques démographiques, facteurs de risque, et
traitements étaient collectées dans le cadre de cet essai. Les résultats de l’étude
obtenus au cours des 2 années de suivi étaient hémorragie majeure (définie selon
les critères édictés par l’ISTH – International Society on Thrombosis and
Haemostasis + nécessité d’hospitalisation), évènements thrombotiques
(thromboses veineuses ou artérielles), et mortalité. La période d’analyse
primaire commençait au diagnostic de thrombose de la veine splanchnique
incidemment détectée jusqu’au premier résultat d’ordre clinique détecté ou la fin
de suivi.
Entre le 2 mai 2008 et le 30 janvier 2012, nous avons recruté 177 patients
présentant une thrombose de la veine splanchnique incidemment détectée (âge
médian 57 ans [Intervalle Interquartile -IQR- 49-66], dont 118 [67%] hommes, 138
[78%] patients atteints de thrombose de la veine porte). Les pathologies
sous-jacentes les plus fréquentes étaient cirrhose du foie (82 [46%] patients)
et cancer solide (62 [35%] patients). Le traitement anticoagulant était
prescrit à 109 (62%) patients. La durée médiane d’anticoagulation était de 6
mois (IQR 5-12) pour les patients qui recevaient les anticoagulants par voie
parentérale seule et 24 mois (IQR 12-24) pour les patients traités avec des
antagonistes de la vitamine K. Pendant une période de suivi de 2 ans (IQR 1-2),
l’incidence d’hémorragie majeure était de 3.3 évènements (Intervalle de
Confiance -IC- 95% 1.7-6.3) pour 100 patients-années, pour ce qui est de
évènements thrombotiques.
Dans l’analyse multivariée, le traitement anticoagulant - variable
dépendant du temps - a réduit l’incidence
d’évènements thrombotiques (hazard ratio 0.85, IC 95% 0.76-0.96, p=0.0084*) sans augmentation du risque
majeur d’hémorragie (p>0.05).
Chez les patients cliniquement suspectés de thrombose de la veine splanchnique,
l’incidence de saignement majeur était de 3.9 évènements (IC 95% 2.6-5.7) pour
100 patients-années et l’incidence d’évènements thrombotiques était de 7.0
évènements (IC 95% 5.2-9.3) pour 100 patients –années.
Nos résultats montrent que le pronostic d’une thrombose veineuse de la
veine splanchnique incidemment détectée était similaire à celle d’une thrombose
veineuse de la veine splanchnique cliniquement suspectée, et suggère que des
stratégies similaires traitement similaires devraient être adoptées. Dr
Nicoletta Riva, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en
avant-première, 11 mai 2016
*valeur de p présente dans le « full text » de l’article,
volontairement rajoutée par le traducteur dans cette version française du
résumé de l’article
Financement : Bourse de recherche Pfizer Canada
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