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mardi 29 novembre 2016

#thelancet #cancerdusein #fulvestrant #anastrozole Fulvestrant 500 mg versus anastrozole 1 mg pour le traitement du cancer du sein avancé exprimant des récepteurs hormonaux (FALCON) : essai de phase 3 international, randomisé en double aveugle

Pose d'un harpon pour biopsie du sein.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pose_harpon_pour_biopsie_sein.JPG
Les inhibiteurs de l’aromatase représentent le traitement de référence du cancer du sein localement avancé ou métastatique exprimant des récepteurs aux hormones. Nous avons poursuivi des investigations afin de définir si le fulvestrant - dégradeur sélectif des récepteurs à œstrogène - pouvait améliorer la survie sans progression de la maladie en comparaison de l’anastrozole, chez les patientes post-ménopausées qui n’avaient pas préalablement reçu de thérapie hormonale.

Dans cet essai de phase 3, randomisé en double - aveugle, nous avons recruté des patientes éligibles atteintes de cancer du sein localement avancé ou métastasé, histologiquement confirmé positif pour ce qui est de l’expression des récepteurs hormonaux aux œstrogènes ou à la progestérone - ou les deux -, qui étaient suivies dans 113 centres hospitaliers universitaires et généraux situés dans 20 pays. Les patientes éligibles étaient naïves de tout traitement hormonal, présentaient un indice de performance de 0-2 selon l’échelle de l’OMS, et au moins une lésion mesurable ou non - mesurable.
Les patientes ont été randomisées (1:1) pour recevoir fulvestrant (500 mg par voie intramusculaire ; aux jours 0, 14, 28, puis tous les 28 jours par la suite) ou anastrozole (1 mg per os par jour) à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie sans progression, déterminée par les Critères d’Évaluation de Réponse des Tumeurs Solides (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors dans le texte) version 1.1, l’intervention par chirurgie ou radiothérapie du fait d’une aggravation de la maladie, ou le décès quelle qu’en soit la cause ; évaluées sur la population en intention de traiter. Les résultats de sécurité étaient évalués chez tous les patientes randomisées qui avaient reçu au moins une dose du traitement (placebo inclus). (…).

Entre le 17 octobre 2012, et le 11 juillet 2014, 524 patientes ont été recrutées pour cette étude. 462 d’entre elles ont été randomisées (230 pour recevoir le fulvestrant et 232 pour revevoir l’anastrozole). La survie sans progression de la maladie était significativement plus élevée dans le groupe fulvestrant que dans le groupe anastrozole (hazard ratio [HR] 0.797, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.637-0.999, p=0.0486). La médiane de survie sans progression était de 16.6 mois (IC 95% 13.83-20.99) dans le groupe fulvestrant versus 13.8 mois (11.99-16.59) dans le groupe anastrozole. 
Les évènements indésirables les plus communément rencontrés étaient arthralgie (38 [17%] dans le groupe fulvestrant versus 24 [10%] dans le groupe anastrozole) et bouffées de chaleur (26 [11%] dans le groupe fulvestrant versus 24 [10%] dans le groupe anastrozole). 16 (7%) patientes sur 228 dans le groupe fulvestrant et 11 (5%) patientes sur 232 dans le groupe anastrozole sont sorties de l’essai du fait des évènements indésirables.

Le fulvestrant présente une efficacité supérieure et représente une option privilégiée de traitement chez les patientes atteintes de cancer du sein localement avancé ou métastatique exprimant des récepteurs hormonaux et naïves de traitements hormonaux préalables, en comparaison des inhibiteurs de l’aromatase de troisième génération, et qui, jusqu’à aujourd’hui, est le traitement standard de première intention chez ces patients. Prof John F R Robertson, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 28 novembre 2016

Financement : Astra Zeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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