Source: http://svt.ghediri.com/bac-sciences/10/neurophysiologie/21/regulation-pression-arterielle.html |
La
constatation d’une pression artérielle élevée représente un facteur de
risque important de maladie cardiovasculaire et d’insuffisance rénale chronique.
Nous avons estimé l’évolution des valeurs moyennes de pression artérielle
systolique et diastolique, leur prévalence, et le nombre de personnes atteintes
de pression artérielle élevée, définie par une pression artérielle systolique ≥ 140
mm Hg ou une pression artérielle diastolique ≥ 90 mm Hg.
Pour
cette analyse, nous avons mutualisé les données extraites d’études effectuées
au niveau national, sous-national, ou au niveau de populations communautaires
chez des adultes (d’âge ≥ 18 ans), subissant des mesures de pression
artérielle. Nous avons appliqué un modèle hiérarchique bayésien, afin d’estimer
l’évolution des moyennes de pression artérielle systolique et de pression
artérielle diastolique, entre 1975 et 2015 ; ainsi que la prévalence d’observation
d’une pression artérielle élevée dans 200 pays. Nous avons calculé les
contributions pour ce qui est des changements de la prévalence de l’augmentation
du nombre d’adultes présentant une pression artérielle élevée versus la
croissance et le vieillissement de la population.
Nous
avons mutualisé 1 479 études avec pour objet la mesure de la pression
artérielle chez 19.1 millions d’adultes. La pression artérielle systolique moyenne
globale, standardisée en fonction de l’âge en 2015, était de 127.0 mm Hg
(Intervalle de Confiance [IC] 95% 125.7-128.3) chez les hommes et de 122.3 mm
Hg (121.0-123.6) chez les femmes ; la pression artérielle diastolique
moyenne globale, standardisée en fonction de l’âge, était de 78.7 mm Hg
(77.9-79.5) chez les hommes et de 76.7 mm Hg (75.9-77.6) chez les femmes en
2015.
Les pressions
artérielles systoliques et diastoliques moyennes ont significativement diminué de
1975 à 2015 dans les pays à hauts revenus occidentaux et d’Asie Pacifique,
faisant passer ce faisant lesdits pays de la première place en matière de
pression artérielle élevée en 1975, à la dernière place en 2015 (devenant ainsi
les pays où les plus faibles pressions artérielles étaient désormais mesurées).
La pression artérielle moyenne a également diminué chez les femmes en Europe
centrale et Europe de l’est, en Amérique latine et dans les Caraïbes ; et,
plus récemment, en Asie centrale, Moyen Orient et Afrique du Nord ; mais
les estimations des évolutions observées au niveau de ces super-régions
présentaient des niveaux plus élevés d'incertitude d’évaluation que dans les super-régions à haut
niveau de revenus.
En
revanche, la pression artérielle moyenne pourrait avoir augmenté en Asie du
Sud-Est, Asie du Sud, Océanie et en Afrique Sub-Saharienne. En 2015, l’Europe
centrale et de l’est, l’Afrique Sub-Saharienne, et l’Asie du Sud présentaient
les niveaux de pression artérielle les plus élevés. La prévalence d’une
pression artérielle élevée a diminué dans les pays à hauts revenus et dans
certains pays à niveau moyen de revenus ; elle est restée inchangée
ailleurs.
Le
nombre d’adultes avec pression artérielle a augmenté, de 594 millions en 1975 à
1.13 milliards en 2015, avec une augmentation considérable imputable aux pays à
faibles revenus et à revenus moyens. L’augmentation globale du nombre d’adultes
avec pression artérielle augmentée résulte de l’effet net de l’augmentation et
du vieillissement de la population, et sa diminution serait due à une
diminution de la prévalence âge-spécifique.
Au cours
des quatre dernières décennies, les niveaux de pression artérielle les plus
élevés se sont « déplacés », affectant prioritairement les pays à
hauts niveaux de revenus en 1975, affectant en revanche, prioritairement, les
pays à faibles niveaux de revenus d’Asie du Sud et d’Afrique Sub-Saharienne en
2015 ; cet était de fait étant probablement dû à des évolutions opposées.
Les pressions artérielles sont toutefois restées élevées en Europe centrale et
en Europe de l’est, au cours de cette même période. NCD Risk Factor
Collaboration, publication en ligne en avant-première, 15 novembre 2016
Financement :
Wellcome Trust
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