Pékin (Chine) et sa pollution Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Beijing_pollution.jpg |
Il
existe une controverse concernant les différences d’exposition à la pollution
de l’air et des différentes doses de polluants inhalés entre les différents modes de transport.
Notre but était de passer en revue exposition à la pollution de l’air et dose
de polluants inhalés selon le mode de transport, les différents types de
polluants; et leurs effets en termes d’espérance de vie.
Dans
cette revue systématique de littérature, nous avons recherché des études de
cohortes, transversales et expérimentales comparant l’exposition au monoxyde de
carbone, au noir de carbone, au dioxyde d’azote, ainsi qu’aux particules fines
et grossières, dans dix bases de données, depuis le départ de cette enquête
jusqu’au 13 avril 2016, sans restriction de langue ni d’échelle temporelle, subies
par les navetteurs actifs (piétons ou cyclistes) et les navetteurs utilisant
les transports motorisés (automobile, motocyclette, bus, ou moyen de transport
en commun motorisé plus important (c’est-à-dire train, métro…). Nous avons
exclu les études mesurant l’exposition à la pollution de l’air exclusivement à
l’aide de biomarqueurs, ou sur la base de données simulées, revues,
commentaires, consensus, éditoriaux, directives, études in vivo, méta-analyses,
études écologiques, et protocoles. Nous avons extrait l’exposition moyenne
et la période de temps passé en navette par mode de transport et type de
polluant afin de calculer les doses inhalées. Nous avons calculé les
expositions et doses inhalées en prenant les navetteurs actifs comme référence
(…). Nous avons aussi calculé les différences d’espérance de vie dues à l’inhalation
de particules fines selon les doses et selon l’activité physique.
Nous
avons identifié 4 037 études, dont 39 ont été incluses dans la présente revue
systématique. Dans l’ensemble, les navetteurs automobilistes étaient plus
exposés aux polluants - quelle que soit leur nature - que les navetteurs actifs
dans 30 (71%) comparaisons sur 42 (ratio médian 1.22 [Intervalle Interquartile -IQR-
0.90-1.76]), suivi par les navetteurs par bus dans 57 (52%) comparaisons sur
109 (1.0 [0.79-1.41]), les navetteurs à motocyclette dans 16 (50%) comparaisons sur 32 (0.99
[0.86-1.38]), suivi par les navetteurs en voiture équipée de ventilation
contrôlée dans 39 (45%) comparaisons sur 86 (0.95 [0.66-1.54]), les navetteurs utilisant les moyens de
transports motorisés plus important dans 21 (38%) comparaisons sur 55 (0.67 [0.49-1.13]).
Dans l’ensemble, les navetteurs actifs présentaient de plus fortes doses
inhalées que les navetteurs utilisant un transport motorisé (ratio médian
observé chez ceux prenant la voiture avec ventilation contrôlée 0.16
[0.10-0.28] ; voiture 0.22 [0.15-0.30] ; motocylette 0.38 [0.26-0.78] ;
moyen de transport motorisé plus important [0.49 [0.34-0.81] ; autobus 0.72 [IQR
0.50-0.99]). Les navetteurs utilisant un transport motorisé perdaient jusqu’à
une année d’espérance de vie supplémentaire en comparaison des cyclistes.
La
proximité du trafic ainsi qu’un changement d’air élevé avec l’air environnant
induisent une augmentation de l’exposition des navetteurs à la pollution de l’air.
Des taux d’inhalation et des périodes de temps passés en navette plus élevés
ont augmenté la dose inhalée parmi les navetteurs. Ainsi, les bénéfices obtenus par les navetteurs actifs - du fait de l’activité physique - sont plus importants que le risque dû des
doses augmentées de particules fines inhalées. Magda Cepeda, MSc, dans The Lancet
Public Health, publication en ligne en avant-première, 25 novembre 2016
Financement :
Departamento Administrativo de
Ciencia, Tecnología e Innovación (COLCIENCIAS), National Health and Medical
Research Council, Nestlé Nutrition (Nestec), Metagenics, and AXA.
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