Patch de nicotine actuellement utilisé pour le sevrage tabagique. Source:https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nicoderm.JPG |
Les approches modernes et innovantes en neuroscience
ont aidé à l’identification anatomique et physiologique des circuits neuronaux impliqués
dans les comportements relevant d’émotions négatives, telles que ceux répondant
à la peur ou l’anxiété ; cependant le mode de mobilisation de ces circuits
reste peu connu, que ce soit en situation normale ou que ce soit en situation
pathologique.
Récemment, les outils génétiques permettant la
manipulation sélective de populations discrètes de neurones ont permis de redécouvrir
un circuit sous étudié, le tractus habenulo-interpédonculaire médial (voie
mHb-IPN), qui joue un rôle modulateur des réponses aux émotions négatives à l’état
basal (en l’absence de stimuli).
Il est également intéressant de constater que la
voie mHb-IPN représente aussi une voie essentielle de signalisation de l’augmentation
de l’anxiété observée lors de la privation de nicotine. Des éclairages sur les
interconnections s’établissant entre régions plus classiquement associées à l’anxiété,
ainsi que le décryptage de l’effet neuroadaptatif dû à une exposition chronique
à la nicotine, résultant en un état anxiogène, pourrait ce faisant ouvrir à des
stratégies nouvelles avec des cibles nouvelles avec pour but la mise en place
de thérapies nouvelles facilitant l’arrêt du tabagisme, et de soulagement de l’anxiété.
Susanna Molas, et al, dans Trends in Pharmacological
Sciences, publication en ligne en avant-première, 24 novembre 2016
Source : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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