Cancer urothélial confirmé par cytologie urinaire Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Urine_citology_urothelial_carcinoma_2.jpg |
La
chimiothérapie de première ligne chez des patients non-éligibles atteints de
carcinome urothélial localement avancé ou métastatique est associée à une
réponse de courte durée, une faible survie, et une toxicité élevée. Cette étude
avait pour but d’évaluer l’atezolizumab (anti-[ligand 1 de mort cellulaire
programmée] [PD-L1]) comme traitement du cancer urothélial métastatique chez des
patients non éligibles pour le cisplatine.
Pour
cette étude de phase 2 à simple bras, multicentrique, effectuée dans 47 centres
médicaux académiques et communautés médicales de pratique en oncologie situés
dans sept pays d'Amérique du Nord et d'Europe, nous avons recruté des
patients atteints de cancer urothélial localement avancé ou métastatique, naïfs
de tout traitement, et qui étaient par ailleurs non éligibles pour le
cisplatine. Les patients ont reçu 1 200 mg d’atezolizumab tous les 21
jours par voie intraveineuse, jusqu’à progression de la maladie.
Le critère
principal d’évaluation de l’étude était la confirmation d’un taux de réponse objective,
selon les Critères RECIST d’Évaluation des Tumeurs Solides - version 1.1
- (…) , mesurée dans les sous - groupes préspécifiés, et basée sur l’expression
de PD-L1 ; ainsi que chez tous les patients. Tous les participants qui
avaient reçu au moins une dose d’atezolizumab étaient inclus dans les analyses
primaires d’efficacité et d’innocuité. (…).
Entre le
9 juin 2014 et le 30 mars 2015, nous avons recruté 123 patients ; 119 d’entre
eux ont reçu une ou plusieurs doses d’atezolizumab. À la médiane de 17,2 mois
de suivi, le taux de réponse objectif au traitement était de 23% (Intervalle de
Confiance [IC] de 16 à 31), le taux de réponse complète s’établissant à 9%
(n=11) ; 19 réponses les 27 relevées sont toujours positives. (...). Des réponses ont été notées dans tous
les sous-groupes PD-L1 et de mauvais pronostic. La médiane de survie sans
progression était de 2.7 mois (de 2.1 à 4.2). La médiane de survie globale
était de 15.9 mois (de 10.4 à non-estimable). Le taux de mutations tumorales était
associé à la réponse.
Des
évènements indésirables liés au traitement qui sont survenus chez 10% ou plus
des patients étaient fatigue (36 [30%] patients), diarrhée (14 [12%] patients),
et purit (13 [11%] patients). Un décès lié au traitement a été relevé
(septicémie). Neuf (8%) patients ont présenté un évènement indésirable
conduisant à l’interruption du traitement. Des évènements à médiation
immunitaire sont survenus chez 14 (12%) patients.
L’atezolizumab
a présenté des taux de réponse durable, de survie, et de tolérance
encourageants, appuyant son utilisation thérapeutique chez les patients
atteints de cancer urothélial naïf de tout traitement. Dr Arjun V. Balar, MD, et
al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 7 décembre 2016
Financement : F Hoffmann-La
Roche, Genentech.
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