La fatigue
dans le diabète de type 1 est à la fois fréquente et persistante ; mais
aucun traitement fondé sur des éléments tangibles n’est disponible à ce jour.
Notre but était de poursuivre des investigations relatives à l’efficacité d’une
thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour la réduction de la sévérité de la
fatigue chez les patients atteints de diabète de type 1.
Nous
avons effectué un essai randomisé et contrôlé dans un centre médical
universitaire et quatre hopitaux universitaires situés aux Pay-Bas. Les
patients éligibles étaient âgés de 18 ans à 70 ans et présentaient un diabètet
de type 1 depuis au moins une année et une fatigue chronique pour au moins 6
mois. Nous avons réparti les patients de manière aléatoire (1:1) pour soins de
fatigue par thérapie cognitivo-comportementale ou liste d’attente par
randomisation, dont la séquence était générée par ordinateur ; cette
randomisation était stratifiée par type de recrutement. L’intervention TCC (Dia
Fit) était prodiguée pendant 5 mois sous sa forme combinée, consistant en des
entretiens en face à face et des sessions par application web. Le critère principal
de l’étude était la sévérité de la fatigue évaluée 5 mois après randomisation,
directement après intervention ou
période passée sur liste d’attente, à l’aide de la sous-échelle individuelle de
résistance à la fatigue à plusieurs paramètres de mesure. Les critères
secondaires de l’étude étaient évaluation des altérations fonctionnelles (par
mesure du profil d’impact pathologique 8 – sickness impact profile 8 dans le texte), le contrôle glycémique
(HbA1c) et les variations de la glycémie. Les analyses ont été
effectuées sur population en intention de traiter. (…).
Entre le
6 février 2014 et le 24 mars 2016, nous avons réparti de manière aléatoire 120
patients éligibles pour suivi de la TCC (n=60) ou mise sur liste d’attente (n=60), tous les
patients ont été inclus dans les analyses sur population en intention de
traiter. En comparaison des patients sur liste d’attente, le groupe TCC
présentait des scores de sévérité de fatigue significativement plus faibles
(différence moyenne 13.8, Intervalle de Confiance [IC] 95% 10.0-17.5 ; p<0.0001) ainsi que des scores d’altération
fonctionnelle significativement plus faibles (différence moyenne 513, IC 95%
340-686 ; p<0.0001) 5 mois
plus tard. Les variations en HbA1c et en glycémie n’ont pas présenté
de changement après le traitement et aucune différence intergroupe n’a été
relevée. Cinq patients du groupe TCC et sept patients du groupe liste d’attente
ont rapporté des événements indésirables ; aucun d’entre eux n’a été
imputé à l’étude d’intervention en tant que telle.
Bien que
nos résultats nécessitent confirmation par le truchement d’études plus
importantes et à plus long terme, ils suggèrent que la TCC peut réduire effectivement
réduire la sévérité de la fatigue et les altérations fonctionnelles liées au
diabète de type 1. Juliane Menting, MSc,
dans The Lancet Diabetes and Endocrinology, publication en ligne en
avant-première, 24 avril 2017
Financement : Fonds Néerlandais de Recherches sur le
Diabète
1 commentaire:
avec le titre de l'article, c'est mieux!
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