Pontage aortocoronarien, simple, double, triple, ou quadruple respectivement. (Chirurgie cardiaque). Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blausen_0152_CABG_All.png |
Les
concentrations plasmatiques en lipoprotéine(a) [Lp(a)] sont associées à un
risque cardiovasculaire, dans la population générale. En revanche, les valeurs
prédictives de mortalité des concentrations en Lp (a) et des variants génétiques
du gène LPA restent à élucider.
Nous
avons obtenu des données auprès des 3313 patients atteints de maladie cardiaque
coronarienne confirmée inclus dans l’étude Risque et Santé Cardiovasculaire -Étude
LUCIC- [Risk and Cardiovascular Health (LUCIC) study]. Nous avons testé
les associations des tertiles de concentrations en lipoprotéine(a) dans le
plasma et de deux polymorphismes du nucléotide simple ([SNPs] rs10455872 et
rs3798220) avec les mortalités toutes causes confondues et la mortalité
cardiovasculaire à l’aide d’une analyse de régression de Cox et avec la gravité
de la maladie à l’aide d’une de modèles linéaires généralisés, avec ou sans
ajustement pour l’âge, le sexe, le diagnostic de diabète, la pression
artérielle systolique, l’IMC, le statut tabagique, l’estimation du taux de
filtration glomérulaire, des concentrations en LDL-cholestérol, et de l'événtuel recours à
un traitement hypolipémiant. Les résultats des concentrations plasmatiques en
lipoprotéine (a) étaient validés par cinq études indépendantes impliquant 10 195
patients atteints de maladie cardiaque coronarienne confirmée. Les résultats
relatifs aux associations génétiques étaient répliqués par analyse
collaborative à grande échelle dans le consortium GENIUS-CHD, comprenant 106 353
patients atteints de maladie cardiaque coronarienne confirmée et 19 332 décès
dans 22 études ou cohortes.
La médiane
de durée de suivi était de 9.9 ans. Le niveau de gravité de la maladie cardiaque coronarienne
était associée aux concentrations plasmatiques en lipoprotéine (a) du tertile
le plus élevé (Hazard Ratio ajusté [HR] 1.44, Intervalle de Confiance [IC] 95%
1.14-1.83) et la présence de l’un ou l’autres des SNP de LPA (1.88, 1.40-2.53).
Aucune association n'était trouvée concernant la mortalité toutes causes confondues [ni pour ce qui est du tertile le plus élevé de concentration plasmatique en lipoprotéine (a) (0.95, 0.81-1.11), ni pour ce qui est de la présence de l'un ou l'autre des SNPs, ou de la mortalité cardiovasculaire (0.99, 0.81-1.2 et 1.13, 0.90-1.14
respectivement)] ni dans l'étude LURIC, ni dans les études de validation.
Chez les
patients atteints de maladie cardiaque coronarienne, les concentrations en
lipoprotéine (a) et les variants génétiques n’ont pas montré d’association avec
la mortalité. Nous formulons la conclusion que ces variables ne représentent
pas des facteurs de risque dont la mesure est utile à l’établissement du taux
de mortalité faisant suite une maladie cardiaque coronarienne patente. Stephen
Zwinger, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication
en ligne en avant – première, 26 mai 2017
Financement : Seventh Framework Programme for Research and Technical
Development (AtheroRemo and RiskyCAD), INTERREG IV Oberrhein Programme,
Deutsche Nierenstiftung, Else-Kroener Fresenius Foundation, Deutsche Stiftung
für Herzforschung, Deutsche Forschungsgemeinschaft, Saarland University, German
Federal Ministry of Education and Research, Fondation Willy Robert Pitzer
Found, et Clinique Waldburg-Zeil Isny.
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