Prévalence du VIH. (...). Les couleurs définissent les sous-types régionaux de virus VIH. Source iconographique et légendaire: http://pediatrics.aappublications.org/content/120/6/e1547.figures-only |
Il n’existe,
à l’heure actuelle, de posologie à comprimé unique pour administration chez les
enfants de moins de 12 ans infectés par le VIH. Le comprimé unique à dose combinées
fixes d’elvitegravir, cobicistat et emtricitabine, et tenofovir alafenamide est
un cocktail inhibiteur d’intégrase du VIH autorisé aux États-Unis et en Union
Européenne chez les patients âgés de 12 ans et plus. Dans cette étude, notre
but était d’évaluer la pharmacocinétique, l’innocuité et l’efficacité de ce
schéma thérapeutique chez des enfants infectés par le VIH et virologiquement
supprimés.
Dans
cette étude ouverte à simple bras, nous avons recruté des enfants infectés par
le VIH et virologiquement supprimés hospitalisés dans cinq unités de soins en
Ouganda, États-Unis et Thaïlande. Les participants éligibles étaient âgés de
6-11 ans, de poids corporel ≥ 25 kg, étaient virologiquement supprimés (< 50
copies d’ARN de VIH—1 par mL) sous traitement stable depuis 6 mois, taux de CD4
de plus de 100 cellules par μL, et pas d’historique de résistance à un régime
de traitement à base d’elvitegravir, emtricitabine, tenofovir alafenamide, ou
tenofovir. Tous les participants ont reçu le traitement disponible à dose fixe
d’elvitegravir 150 mg, cobicistat 150 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir
alafenamide 10 mg une fois par jour. Les critères principaux étaient les paramètres
pharmacocinétiques de l’aire sous la courbe de concentration (AUC) à la fin de
l’intervalle posologique (AUCtau) pour elvitegravir et l’AUC de T=0
à T de la dernière concentration quantifiable (AUClast) de tenofovir
alafenamide, des événements indésirables graves dus au traitement, et de tous les
événements indésirables dus au traitement. Sont rapportés les résultats relevés
à partir de la ligne de base jusqu’à la semaine 24, sauf indication contraire.
Les analyses primaires et les analyses d’innocuité incluaient tous les
participants recrutés qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude.
(…).
Entre le
27 juillet et le 28 septembre 2015, nous avons dépisté 26 enfants, dont 23 ont
été recrutés et ont commencé le traitement. La médiane d’âge était de 10 ans
(Intervalle Interquartile [IQR] 8-11), la médiane de poids corporel était de
30.5 kg (IQR 27.5-33.0), et tous les participants virologiquement supprimés. L’AUCtau moyenne de l’elvitegravir
était de 33 814 ng x h/mL (coefficient de variation 58%), et l’AUClast
moyenne de tenofovir alafenamide était de 333 ng x h x mL (45%).
Les
expositions à elvitegravir, cobicistat, emtricitabine et tenofovir alafenamide
étaient plus élevées - modestement - que celles précédemment rapportées chez
les adultes. Tous les 23 participants ont présenté une bonne tolérance au
traitement ; il n’y a pas eu d’événement indésirable grave, ni
d’événement indésirable conduisant à une sortie d’étude à rapporter. Tous les participants
ont maintenu leur suppression virologique (ARN de VIH-1 < 50 copies par mL) à
la semaine 24. Les comptes CD4 ont diminué d’une valeur médiane de -130
cellules par μL (valeurs s’échelonnant de -472 à 266) avec peu de changement en
pourcentage de cellules CD4 (-2.1%, de -8.4 à 5.9).
La
combinaison à doses fixes d’elvitegravir, de cobicistat, d’emtricitabine et de
tenofovir alafenamide était efficace et bien tolérée chez les enfants infectés
par le VIH virologiquement supprimés. Bien que l’exposition plasmatique à tous
les composés était plus élevée que celle rapportée chez les adultes, aucune
alerte n’a été relevée en matière de sécurité, et les profils d’innocuité osseuse
et rénale se sont montrés favorables. Ces données soutiennent l’utilisation de
ce traitement chez les enfant d’un poids corporel de 25 kg au minimum. Eva Natukunda, MD, et al, dans The Lancet Child
& Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 29 juin 2017
Financement :
Gilead
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