Cycle de réplication du Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_de_l%27immunod%C3%A9ficience_humaine |
Le dolutegravir
est un inhibiteur de transfert de brin de l’intégrase du virus de l’immunodéficience
humaine ne nécessitant pas de réhaussement pharmacocinétique, qui est indiqué
pour le traitement des infections par le VIH. Du fait que les femmes sont souvent
sous-représentées dans les essais cliniques sur le VIH, nous nous sommes
penchés sur l’innocuité et l’efficacité du dolutegravir chez les femmes
atteintes par le VIH-1.
L’étude
ARIA est une étude multicentrique de non-infériorité de phase 3b, randomisée, à
groupes parallèles, ouverte, contrôlée par un médicament actif, effectuée dans
86 hôpitaux et cliniques universitaires de traitement des maladies infectieuses,
cliniques de soins locales, et cliniques privées de soins des maladies
infectieuses situés dans 12 pays et un territoire américain, en Amérique du
Nord, Amérique du Sud, Europe, Afrique, et Asie. Les participants éligibles
étaient des femmes âgées de 18 ans ou plus, présentant une charge virale en ARN
de VIH-1 de 500 copies par mL ou plus, avaient précédemment reçu un traitement
antirétroviral, et avaient obtenu un résultat négatif aux tests de dépistage de
l’allèle HLA-B*5701. Les femmes enceintes
étaient exclues. Les femmes éligibles étaient réparties de manière aléatoire (1 1)
pour recevoir soit comprimé unique de dolutegravir + abacavir et lamivudine une
fois par jour (groupe dolutegravir), soit une combinaison de trois comprimés d’atazanavir
réhaussé par le ritonavir + tenofovir disoproxil fumarate et emtricitabine une
fois par jour (groupe atazanavir). La répartition aléatoire des sujets dans les
groupes était stratifiée en fonction de la charge virale d’ARN de VIH-1 et en fonction des comptes de cellules
CD4+ à la ligne de base. Le critère principal était la proportion de
participants présentant une charge virale inférieure à 50 copies par mL à la
semaine 48 chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du
médicament à l’étude (population en intention de traiter). Nous avons appliqué
une marge de non-infériorité de -12%. Les investigateurs ont relevé les
événements indésirables afin d’évaluer l’innocuité. (…).
Entre le
22 août 2013 et le 22 septembre 2015, sur 705 femmes évaluées, 499 ont été
réparties de manière aléatoire pour rejoindre soit le groupe dolutegravir
(n=250) soit le groupe atazanavir (n=249) ; deux participants de chaque
groupe ont été randomisés pour recevoir son traitement attitré mais n’ont pas reçu
de médicaments. À la semaine 48, 203 (82%) des 248 participants au groupe
dolutegravir en comparaison des 176 (71%) des 247 participantes du groupe
atazanavir présentaient des charges virales d’ARN de VIH-1 inférieures à 50
copies par mL (différence moyenne 10.5%, Intervalle de Confiance [IC] 3.1-17.8,
p=0.005). (…). Les événements
indésirables étaient similaires entre le groupes dolutegravir et atazanavir ;
les plus communément rencontrés étant nausée (46 [19%]) sur 248 dans le groupe
dolutegravir versus 49 [20%] sur 247
dans le groupe atazanavir) et cépahlée (28 [11%] versus 32 [13%]). Un nombre
moins important de participants dans le groupe dolutegravir que dans le groupe
atazanavir ont rendu compte d’événements indésirables liés aux médicaments (83
[33%] versus 121 [49%]) ou d’événements
indésirables conduisant à une sortie d’étude (dix [4%] versus 17 [7%]). Un
décès a été rapporté dans chaque groupe de traitement, mais aucun d’eux n’était
lié aux médicaments à l’étude.
Une
efficacité non-inférieure et un profil d’innocuité similaire du régime
dolutegravir combiné en comparaison du traitement à base d’atazanavir
soutiennent l’utilisation du dolutegravir pour le traitement des femmes
atteintes d’une infection à VIH-1 chez les femmes n’ayant pas reçu de
traitement au préalable. Dr Catherine Orrell, MBChB, et al, dans The Lancet
HIV, publication en ligne en avant-première, 17 juillet 2017
Financement : ViiV Healthcare
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