Les
tumeurs sont des pseudo-organes dynamiques
contenant un grand nombre de types de cellules interagissant dans le but
de créer une physiologie unique. Au sein de ce réseau, les cellules malignes
font face à de nombreux défis et ajustent leurs propriétés métaboliques en
fonction. De tels changements peuvent survenir et opérer de manière autonome,
ou par le truchement d’interactions avec d’autres cellules dans la tumeur.
L’objet
de cette revue de littérature porte sur le remodelage de l’environnement
microtumoral menant à des interactions physiopathologiques influencées et
modelées par le métabolisme. Elles incluent notamment le partage de nutriments,
la compétition s'établissant autour de ce partage, et le rôle des métabolites comme molécules
de signalisation.
Des exemples de tels processus abondent dans le cadre de la
physiologie des organismes en état normal ; de telles interactions métaboliques
hétérocellulaires se révèlent également permissives en matière de métabolisme et de croissance
tumorale. L’importance de l’ubiquité de ces processus vient d’être reconnue, et
les connaissances nouvelles toutes récemment acquises sur leur rôle dans le
développement et la progression des tumeurs sont maintenant mises en
application dans la recherche et développement de nouvelles cibles
médicamenteuses et thérapies anticancéreuses. Costas A. Lyssiotis, Alec C.
Kimmelmann, et al, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en
avant-première, 19 juillet 2017
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