Les preuves de
gestion de l’asthme reposent sur l’étroit suivi des essais sur l’efficacité de
médicaments effectués sur des groupes de patients hautement sélectionnés. Il y
a un besoin d’essais randomisés plus proches de notre pratique clinique
habituelle.
Nous avons
effectué un essai ouvert d’efficacité randomisé à deux bras dans 74 cliniques
de soins de santé primaire à Salford et Manchester South, au Royaume - Uni. Les
patients, âgés de 18 ans ou plus, porteurs d’un diagnostic d’asthme asymptomatique
formulé par un médecin généraliste et placés sous thérapie de maintien par
inhalation étaient désignés de manière aléatoire pour commencer [un traitement par inhalation composé
de 100 µg ou 200 µg de fluticasone furoate avec 25 µg vilanterol] ou
[des soins habituels optimisés] et
suivis sur une période de 12 mois.
Le critère principal d’évaluation était le pourcentage
de patients obtenant un score de 20 ou plus au test de contrôle de l’asthme
(ACT) ou une augmentation du score ACT de 3 ou plus à partir de la ligne de
base à 24 semaines (appelés répondants au traitement), chez des patients
présentant un score ACT à la ligne de base inférieur à 20 (l’analyse
d’efficacité principale). Toutes les analyses d’efficacité ont été effectuées
selon le principe de l’intention de traiter. (…).
Entre le 12
novembre 2012 et le 16 décembre 2016, 4 725 patients ont été recrutés et
4 233 répartis de manière aléatoire pour commencer [traitement à base de fluticasone furoate et vilanterol
(n=2 114)] ou [soins habituels
(n=2 119)]. 1 207 patients
(605 recevant les soins habituels, 602 recevant fluticasone furoate et
vilanterol) présentaient un score ACT à la ligne de base supérieur ou égal à 20
et étaient donc exclus de l’analyse principale d’efficacité.
À la semaine 24,
la probabilité d’être un (une) répondant(e) au traitement était plus élevée
chez les patients qui avaient commencé un traitement avec fluticasone furoate
et vilanterol que ceux sous traitement habituel (977 [71%] sur 1 373 dans
le groupe fluticasone furoate et vilanterol versus 784 [56%] sur 1 399 dans
le groupe traitement habituel ; odds ratio [OR] 2.00 [Intervalle de
Confiance -IC- 95% 1.70-2.34], p<0.0001).
À la semaine 24, le score moyen ajusté d’ACT
était augmenté de 4.4 points à partir de la ligne de base chez les patients
placés sous fluticasone furoate et vilanterol, en comparaison de l'augmentation de 2.8 points observée dans le groupe soins habituels (différence : 1.6 [IC 95% 1.3-2.0], p<0.0001). (…). Des cas de pneumonie
ont été recensés dans les deux groupes, sans différence intergroupe
significative ; il n’y a eu de différence, par ailleurs, en termes de
fréquence d’autres événements indésirables graves entre les groupes.
Chez les
patients diagnostiqués d’asthme symptomatique par un médecin généraliste et
placés sous thérapie par inhalation, l’initiation d’un régime de traitement combiné
d’administration monoquotidien de fluticasone furoate et de vilanterol a
amélioré le contrôle de l’asthme sans augmenter le risque d’événement
indésirable grave, en comparaison d’un traitement habituel. Prof Ashley
Woodcock, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première,
10 septembre 2017
Financement : GlaxoSmithKline
*La vignette d'illustration du présent post est "Vintage". Il n'est plus question, depuis la toute première publication dans le British Journal of Pharmacology (circa 1950) des méfaits du tabagisme, d'en faire l'apologie. (note de l'éditeur de ce post).