L’obésité représente un facteur de risque pour
plusieurs autres maladies chroniques et ; du fait de l’ampleur du
phénomène relevant maintenant de l’épidémie, l’obésité est devenue un problème
majeur de santé publique dans le monde.
L’un de ses aspects des plus alarmants
est sa banalisation : une
proportion plus faible d’adultes a tenté de perdre du poids au cours de la
dernière décennie qu’au cours des années 1985-2000. L’option de traitement de
première ligne de l’obésité est d’agir sur le mode de vie. Bien que cette
approche soit de nature à diminuer la masse grasse à moyen terme, ces effets
bénéfiques sont rarement durables. Une perte de poids importante est un
objectif difficile à atteindre ; ainsi, d’autres objectifs de nature à
motiver les personnes atteintes d’obésité à adopter un mode de vie sain devraient
être pris en considération. Dans ce contexte, la notion d’« obésité saine sur
le plan métabolique » est utile. Il existe de plus en plus de preuves
disponibles suggérant que malgré le risque de mortalité pour toutes causes
confondues et d’événements cardiovasculaires pourrait être plus élevé chez les
personnes présentant une obésité saine sur le plan métabolique en comparaison
des personnes normopondérales; ledit risque reste cependant significativement plus bas que
chez les sujets présentant une obésité pathologique sur le plan métabolique.
Ainsi, toute personne obèse devrait se motiver pour atteindre un poids normal
dans le long terme ; toutefois, une perte de poids modérée, suffisante
pour la transition d’une obésité pathologique sur le plan métabolique vers une
obésité saine sur le plan métabolique pourrait également diminuer le risque
d’événements graves. Cependant, la perte de poids nécessaire à la survenue de
cette transition reste débattue.
Cette transition pourrait être soutenue par
des facteurs liés au mode de vie – comme le régime alimentaire de type
méditerranéen – influant sur le risque cardiovasculaire indépendamment de la
masse grasse. Dans cet article* (…), nous résumons l’information disponible
relative à la notion d’ obésité saine sur le plan métabolique, mettons en
lumière les lacunes dans la recherche, et discutons comment cette notion devrait
être appliquée en soins cliniques. Prof Norbert Stefan, MD, et al, dans The
Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne le 14 septembre 2017