HIV-1 Virion = Virion VIH-1 Lipid Membrane = Lipide membranaire Reverse Transcriptase = Transcriptase Inverse Source: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/Niaid-hiv-virion.jpg |
Le traitement antirétroviral à vie (ART) a fait
émerger un intérêt pour les régimes de traitements à deux médicaments, afin de
minimiser les effets toxiques cumulés d’une exposition à plusieurs médicaments
et des toxicités associées. L’innocuité, la tolérance, et l’efficacité du dolutegravir et
de la rilpivirine suggèrent une compatibilité et une efficacité d’un régime de
traitement à deux médicaments. Notre but était de poursuivre des investigations
sur ce régime de traitement à deux médicaments dans une étude de phase 3.
Nous avons initialement mis au point SWORD-1 et
SWORD-2 qui étaient des études de non-infériorité de phase 3 randomisées, ouvertes, à
groupes parallèles, multicentriques, effectuées dans 12 pays, évaluant l’efficacité et l’innocuité de
l’administration quotidienne de 50 mg de dolutegravir + 25 mg de rilpivirine
versus régime de traitement ART classique (CAR). Nous avons inclus des
participants âgés de 18 ans et plus qui étaient sous 1er cycle ou 2ème
cycle de Traitement ART présentant des valeurs d’ARN de VIH-1 stables (charge virale
<50 copies par mL) pendant six mois ou plus au moment du dépistage pour participation aux études.
Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (1:1) avec stratification selon la classe d'un éventuel troisième médicament, l’âge, et la participation planifiée à une sous-étude de densité minérale osseuse. Le critère principal d’évaluation était la proportion de participants atteignant une charge virale inférieure à 50 copies par mL à la semaine 48 parmi les sujets qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Les investigateurs ont suivi les évènements indésirables graves afin d’évaluer l’innocuité. (…).
Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (1:1) avec stratification selon la classe d'un éventuel troisième médicament, l’âge, et la participation planifiée à une sous-étude de densité minérale osseuse. Le critère principal d’évaluation était la proportion de participants atteignant une charge virale inférieure à 50 copies par mL à la semaine 48 parmi les sujets qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Les investigateurs ont suivi les évènements indésirables graves afin d’évaluer l’innocuité. (…).
Nous avons dépisté les participants à partir du 14
avril 2015 jusqu’au 15 octobre 2015, pour ce qui est de l’étude SWORD-1 et à
partir du 21 avril 2015 au 25 septembre 2015, pour ce qui est de l’étude SWORD-2. Nous avons
réparti 1 028 participants dans les groupes : 516 pour recevoir le régime
de traitement combiné dolutegravir-rilpivirine et 512 pour continuer le
traitement de référence CAR. À la semaine 48, (la dernière visite de patient a eu
lieu le 22 novembre 2016) - dans l’analyse mutualisée dans la population en
intention de traiter -, 95% des participants présentaient des charges virales
plus basses que 50 copies par mL dans chaque groupe (chez 486 sujets sur 513
dans le groupe dolutegravir-rilpirivine versus
485 sujets sur 511 dans le groupe CAR), avec une différence ajustée entre les
traitements de -0.2% (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -3.0 à -2.5). Ils présentaient en outre une non-infériorité avec une marge prédéfinie de -8%.
395 (77%) des 513 patients du groupe dolutegravir – rilpivirine et 364 (71%) des 511 patients du groupe CAR ont rapporté des événements indésirables. L’événement indésirable le plus fréquemment rencontrés étaient nasopharyngite (49 [10%] dans le groupe dolutegravir – rilpavirine versus 50 [10%] dans le groupe CAR) et mal de tête (41 [8%] versus 23 [5%]). Plus de patients prenant du dolutegravir - rilpivirine (17 [3%]) que de patients prenant du CAR (trois [<1%]) ont rapporté des événements indésirables menant à une sortie d’étude (17 [3%) versus (trois [<1%]).
395 (77%) des 513 patients du groupe dolutegravir – rilpivirine et 364 (71%) des 511 patients du groupe CAR ont rapporté des événements indésirables. L’événement indésirable le plus fréquemment rencontrés étaient nasopharyngite (49 [10%] dans le groupe dolutegravir – rilpavirine versus 50 [10%] dans le groupe CAR) et mal de tête (41 [8%] versus 23 [5%]). Plus de patients prenant du dolutegravir - rilpivirine (17 [3%]) que de patients prenant du CAR (trois [<1%]) ont rapporté des événements indésirables menant à une sortie d’étude (17 [3%) versus (trois [<1%]).
Le traitement dolutegravir-rilpivirine était non
inférieur au traitement CAR sur 48 semaines chez des participants avec
suppression du VIH et a montré un profil d’innocuité en rapport avec celui de
ces constituants pris individuellement. Ces résultats soutiennent l’utilisation de ce régime de
traitement à deux médicaments combinés pour maintenir la suppression du VIH. Josep
M Llibre, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 5
janvier 2018
Financement : ViiV Healthcare et Janssen Pharmaceutica
NV.