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mercredi 28 février 2018

#thelancet #pressionartérielle #autosurveillance #télésurveillance Effet de l’autosurveillance de la pression artérielle, avec ou sans télésurveillance, pour la titration d’un médicament antihypertenseur (TASMINH4) : essai ouvert randomisé et contrôlé

Appareil de mesure de la pression artérielle Omron
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Omron_M4-1_sphygmomanometer.jpg

Les études évaluant la titration d’un médicament antihypertenseur par autosurveillance donnent des résultats contradictoires; si bien que la place exacte de la télésurveillance dans le cadre d’une autosurveillance reste obscure. L’essai TASMINH4 avait pour but d’évaluer l’efficacité de la mesure de la pression artérielle par autosurveillance, avec ou sans télésurveillance, au cours de la phase de titration d’un traitement antihypertenseur en soins primaires, en comparaison des soins habituels.

Cette étude était un essai en groupes parallèles randomisé et contrôlé réalisé dans 142 cabinets de médecine générale au Royaume – Uni et incluaient des patients hypertendus d’un âge supérieur à 35 ans présentant une pression artérielle supérieure à 140 mm/90 mm Hg, désireux de pratiquer l’autosurveillance de leur pression artérielle. Les patients étaient tirés au sort (1:1:1) pour autosurveillance de la pression artérielle (groupe autosurveillance), pour autosurveillance de la pression artérielle avec télésurveillance (groupe télésurveillance) ou pour recevoir les soins habituels (groupe soins habituels). La randomisation était réalisée par un système internet interactif sécurisé. A la fois les participants et les investigateurs avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal était la mesure clinique de la pression artérielle systolique 12 mois après la randomisation. L’analyse principale a été effectuée chez les sujets disponibles. (…).

1 182 participants ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes : 395 dans le groupe autosurveillance, 393 dans le groupe télésurveillance, et 394 dans le groupe soins habituels ; 1 003 (85%) ont été inclus dans l’analyse principale. Après 12 mois, la pression artérielle systolique avait baissé dans les deux groupes d’intervention en comparaison du groupe soins habituels (autosurveillance, 137.0 [Erreur Standard -ES- 16.7] mm Hg et télésurveillance, 136 [16.1] mm Hg versus soins habituels, 140.4 [16.5] ; différences moyennes ajustées versus soins habituels : autosurveillance seule, -3.5 mm Hg [Intervalle de Confiance -IC- de -5.8 à -1.2] ; télésurveillance, -4.7 mm Hg [-4.7 mm Hg [de -7.0 à -2.4]). Aucune différence entre les groupes autosurveillance et télésurveillance n’a été relevée (différence moyenne ajustée -1.2 mm Hg [IC 95% de -3.5 à 1.2]). Les résultats se sont révélés similaires dans les analyses de sensibilité incluant plusieurs méthodes de répartition. La nature et la fréquence des événements indésirables étaient similaires entre les trois groupes.

L’autosurveillance, avec ou sans télésurveillance, lorsqu’elle est prescrite par les médecins généralistes pour la titration de médicaments antihypertenseurs chez les sujets présentant une pression artérielle mal contrôlée, mène à des niveaux de pression artérielle significativement plus bas que la titration de médicaments antihypertenseurs guidée par mesures prises en cabinet. Avec la plupart des médecins généralistes et des patients appliquant l’autosurveillance, cette démarche pourrait être la pierre angulaire de la gestion de l’hypertension en soins primaires. Prof Richard J McManus, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 27 février 2018

Financement : National Institute for Health Research via Programme Grant for Applied Health Research (RP-PG-1209-10051), Professorship to RJM (NIHR-RP-R2-12-015), Oxford Collaboration for Leadership in Applied Health Research and Care, and Omron Healthcare UK.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 27 février 2018

#Cell #ARNm #transcrit #méiose Changements omniprésents de niveaux de protéines contrôlés par la commutation d’isoformes de transcrits au cours de la méiose

Transcription Factor = Facteur de Transcription
Canonical mRNAs = ARNms canoniques
Long Undecoded Transcipt Isoform (LUTI) = Isoforme de Transcrit Long Non Décodé
ORF = Cadre de Lecture Ouvert

Afin de mieux comprendre les mécanismes de régulation génique qui programment les processus développementaux, nous avons effectué des mesures simultanées d’ARN messagers (ARNm) au niveau du génome entier, de traduction et de protéines. A notre grande surprise, nous avons relevé que les niveaux de centaines d’ARNm sont anti-corrélés avec leurs produits protéiques correspondants. Nous montrons que, plutôt que de d’émerger à partir de formes canoniques de contrôle de régulation génique, dans au moins 380 cas similaires ou plus, concernant autrement dit 8% de tous les gènes mesurés, implique une commutation régulée sur le plan temporel entre la production d’un transcrit pouvant être traduit en protéine et une isoforme allongée en son extrémité 5’, qui n’est pas efficacement traduisible en protéine. Par ce mécanisme très étendu de modulation des niveaux de protéine (…), un facteur de transcription unique est apte à activer de manière coordonnée et réprimer la synthèse de protéines pour un échantillon distinct de gènes. Cette distinction n’est pas basée sur l’état de l’ARNm (actif ou inactif) mais plutôt sur le type de transcrit produit. Ze Cheng, et al, dans Cell, publié en ligne le 22 février 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

lundi 26 février 2018

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #dulaglutide Dulaglutide comme traitement d’appoint ajouté aux inhibiteurs de SGLT2 chez des patients dont le diabète de type 2 n’est pas contrôlé de manière adéquate (AWARD-10) : un essai de 24 semaines, randomisé, en double-aveugle et contrôlé par placebo

La metformine est très utilisée comme premier traitement chez les diabétiques de type 2 (en particulier ceux en surpoids), lorsque les modifications des habitudes alimentaires et l'activité physique ne sont pas parvenues à contrôler le taux sanguin de sucre. 
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Metformine
Source légendaire: www.eurekasante.vidal.fr

Les agonistes du récepteur du GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) et les inhibiteurs du transporteur SGLT2 (sodium-glucose co-transporteur-2) améliorent le contrôle glycémique et réduisent le poids corporel chez les patients atteints de diabète de type 2 par l’intermédiaire de différents mécanismes. Nous avons évalué l’innocuité et l’efficacité de l’adjonction de l’agoniste du GLP-1 dulaglutide au traitement habituel chez des patients dont le diabète n’est par contrôlé de manière adéquate par les inhibiteurs du SGLT2, avec ou sans metformine.

AWARD-10 était une étude de phase 3b à groupes parallèles, en double-aveugle et contrôlée par placebo, réalisée dans 40 sites de recherche clinique situés en Autriche, République Tchèque, Allemagne, Hongrie, Israël, Mexico, Espagne et aux États-Unis. Les patients éligibles étaient adultes (âge 18 ans) atteints d’un diabète de type 2 inadéquatement contrôlé (concentration en HbA1c 7.0% [53 mmol/mol] et 9.5% [80 mmol/mol]) ; un IMC de 45 kg/m2 ou plus, sous traitement à doses stables (depuis plus de 3 mois) par inhibiteur de SGLT2 (avec ou sans metformine) ont été tirés au sort de manière aléatoire (1:1:1) par un système internet de réponse interactive pour recevoir des injections sous-cutanée de dulaglutide 1.5 mg, dulaglutide 0.75 mg ou placebo une fois par semaine pendant 24 semaines. Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation ; le personnel d’évaluation des résultats n’avait par ailleurs pas accès au schéma posologique d’administration des traitements. L’objectif principal était de tester la supériorité du dulaglutide (1.75 mg ou 0.75 mg) versus placebo pour ce qui est des changements en concentration en  HbA1c à 24 semaines, par rapport aux valeurs relevées à la ligne de base. Toutes les analyses ont été effectuées sur la population en intention de traiter, représentée par la totalité des patients randomisés qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude. (…).

Entre le 7 décembre 2015 et le 3 février 2017, 424 patients ont été tirés au sort (répartition aléatoire) pour recevoir le dilaglultide 1.5 mg (n=142), le dulaglutide 0.75 mg (n=142) ou le placebo (n=140). Un patient du groupe dulaglutide 0.75 mg a été exclu de l’analyse car il n’a reçu aucune dose de médicament. La réduction en concentration en HbA1c à 24 semaines était plus importante chez les patients recevant le dulaglutide (moyenne géométrique par la méthode des moindres carrés [MGMMC] pour le dulaglutide 1.5 mg – 1.34% [Erreur Standard -ES- 0.06] ou -14.7 mmol/mol [0.6] ; dulaglutide 0.75 mg -1.21% [0.06] ou -13.2 mmol/mol [0.6]) que chez les patients recevant le placebo (-0.54 [0.06] ou -5.9 mmol/mol [0.6] ; p<0.0001 pour les deux groupes versus placebo). Pour ce qui est des différences en MGMMC obtenues, des résultats intergroupes obtenus ont présenté des différences statistiques valeur statistique similaire. Des événements indésirables graves ont été rapportés chez cinq (4%) patients du groupe dulaglutide 1.5 mg, trois (2%) patients du groupe dulaglutide 0.75 mg, et cinq (4%) patients du groupe placebo. Les événements indésirables apparus sous traitement étaient plus communs chez les patients sous dulaglutide que chez les patients sous placebo, principalement du fait d’une incidence augmentée d’événements indésirables gastrointestinaux. Les nausées (21 [15%] patients dans le groupe dulaglutide 1.5 mg versus sept [5%] dans le groupe dulaglutide 0.75 mg versus cinq [4%] dans le groupe placebo), les diarrhées (huit [6%] versus 14 [10%] versus quatre [3%]) et vomissements (cinq [4%] versus quatre [3%] versus un [1%]) étaient plus communs sous dulaglutide que sous placebo. Une hypoglycémie sévère est survenue dans le groupe dulaglutide 0.75 mg. Deux (1%) patients recevant le dulaglutide 1.5 mg sont décédés, mais ces décès n’ont pas été imputés au médicament à l’étude ; aucun décès n’est survenu dans les autres groupes.

Le dulaglutide ajouté comme traitment complémentaire aux inhibiteurs de SGLT2 (avec ou sans metformine) a eu pour résultat des améliorations significatives du contrôle de la glycémie, avec une tolérance acceptable, conforme au profil d’innocuité du dulaglutide. Bernhard Ludvik, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 23 février 2018

Financement : Eli Lilly and Company

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ   

vendredi 23 février 2018

#thelancetrespiratorymedicine #exclusif #MPOC #indacaterol #glycopyrronium Effet d’une déflation pulmonaire avec indacatérol + glycopyrronium au stade de remplissage ventriculaire chez des patients atteints d’hyperinflation pulmonaire et BPCO (CLAIM) : essai croisé monocentrique randomisé, contrôlé par placebo (CLAIM)

Spiromètre. Appareil servant à la mesure de la capacité vitale forcée.
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Spirodoc_FVC.jpg

L’hyperinflation pulmonaire en cas de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est associée avec des volumes biventriculaires et de fin de diastole réduits ainsi qu’une morbidité et mortalité accrues. La combinaison d’un médicament ß-agoniste à action prolongée (BAAP) et d’un antagoniste muscarinique à action prolongée (AMAP) est plus efficace pour ce qui est de réduire une hyperinflation que la combinaison AMAP-corticostéroïde inhalé ; mais une question non-élucidée demeure : la double thérapie bronchodilatatrice améliore-t-elle ou non la fonction cardiaque ?

Nous avons effectué une étude monocentrique croisée en deux phases, en double-aveugle, randomisée et contrôlée par placebo à l’Institut Fraunhofer de Toxicologie et de Médecine Expérimentale (Hanovre, Allemagne), qui est une clinique spécialisée.  Les participants éligibles étaient des patients atteints d’une MPOC âgés d’au moins 40 ans, présentant une hyperinflation pulmonaire (définie par un volume basal résiduel de > 135% du volume prévisible), un historique de tabagisme d’au moins 10 paquets-années, et une limitation du flux de l’air (FEV1<80% du flux prévisible et FEV1 post-bronchodilatateur : capacité vitale forcée <0.7). Les patients présentant une maladie cardiovasculaire stabilisée étaient éligibles, mais ceux présentant des arythmies, une insuffisance cardiaque, une maladie cardiaque ischémique non stabilisée, ou une hypertension non contrôlée ne l’étaient pas. Nous avons tiré au sort les participants (1:1) pour recevoir un traitement bronchodilatateur double combiné comprenant le BAAP indacaterol (110 μg sous forme de sel de maléate) + AMAP – glycopyrronium (50 μg  sous forme de sel de bromure) une fois par jour pendant 14 jours, suivi d’une période de lavage de 14 jours, puis le placebo apparié sur une période de 14 jours, ou  pour recevoir les mêmes traitements en ordre inversé. La randomisation était effectuée à l’aide de listes ; masquées aux investigateurs et aux patients. Le critère principal était l’effet de l’indacaterol-glycopyrronium versus placebo sur les volumes ventriculaire gauche et de fin de diastole, mesurés par IRM au jour 1 (visite 4) et au jour 15 (visite 5) au cours de la période de traitement 1 et aux jour 29 (visite 6) et 43 (visite 7) au cours de la période 2 de traitement sur toute la population per protocole. Les volumes ventriculaire gauche et de fin de diastole étaient indexées par rapport à la surface corporelle. L’innocuité a été évaluée chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. (…).

Entre le 18 mai 2015 et le 20 avril 2017, nous avons réparti de manière aléatoire 62 patients éligibles dans les deux groupes, au total :  30 pour recevoir indacaterol-glycopyrronium suivi par le placebo et 32 pour recevoir le placebo suivi du indacaterol-pyrronium. Les 62 patients randomisés au total ont été inclus dans l’analyse en intention de traiter. Deux violations de protocole ont été notifiées et donc, 60 patients ont été inclus dans l’analyse per protocole. 57 patients ont suivi les traitements sur l’entièreté des deux périodes de traitements prévues par le protocole. À la suite du traitement indacaterol-glycopyrronium, le volume ventriculaire gauche de fin de diastole a augmenté de 55.46 mL/m2 en moyenne à la ligne de base (Erreur Standard [ES] 15.89) jusqu’à une moyenne de 61.76 mL/m2 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 57.68-65.84), comparé au changement à partir de la ligne de base de 56.42 mL/m2  (13.54) à 56.53 mL/m2 (52.43-60.62) après le placebo (différence moyenne entre les traitements 5.23 mL/m2 [IC 95% de 3.22 à 7.25 ; p<0.0001]).
Les événements indésirables les plus communément rapportés sous indacaterol-glycopyrronium étaient toux (chez neuf [15%] patients sur 59) et irritation de la gorge (chez sept [12%] patients). Sous placebo, les événements indésirables les plus communément rapportés étaient cépahalée (chez cinq [8%] patients sur 61) et infection des voies respiratoires supérieures (chez quatre [7%] patients). Deux patients ont présenté des événements indésirables graves : un (2%) après indacaterol-glycopyrronium (cancer de l’endomètre) et un (2%) après placebo (infarctus du myocarde) ; ces deux événements n’ont pas été imputés aux traitements. Aucun patient n’est décédé au cours de l’étude.

Il s’agit de la première étude de l’analyse de l’effet de la combinaison BAAP-AMAP sur la fonction cardiaque chez les patients atteints de MPCO et d’hyperventilation pulmonaire. Ce double traitement bronchodilatateur avec indacaterol-glycopyrronium a amélioré la fonction cardiaque de manière significative, en termes de volume ventriculaire gauche de fin de diastole. Ces résultats sont importants, du fait de la corrélation connue entre altération cardiovasculaire et MPCO ; ils soutiennent ce faisant l’utilisation de la bronchodilatation double chez les patients atteints de MPCO en l’absence de signes d’hyperinflation pulmonaire. Prof Jens M Hohfield, MD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 21 février 2018

Financement : Novartis GmbH

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

mercredi 21 février 2018

#thelancethiv #VIH1 #tenofoviralafenamide #emtricitabine #abacavir #lamivudine Tenofovir alafenamide + emtricitabine versus abacavir + lamivudine pour le traitement d’adultes virologiquement infectés par le VIH-1 : étude de non-infériorité de phase 3 randomisée en double-aveugle contrôlée par un traitement actif

Goma, RD Congo, 1er avril 2017. (...). L'infection à VIH est un sujet émotionnel qui interpelle la vie humaine. (...). A Goma comme ailleurs, les enfants, les femmes et les hommes sortent toujours en grand nombre pour écouter des messages de prévention, de compassion, et d'espoir. (...).
Source iconographique et légendaire: https://www.flickr.com/photos/monusco/26984062199

Abacavir et le tenofovir alafenamide sont moins toxiques pour l’os en comparaison du tenofovir disoproxil fumarate. Notre but était de comparer l’innocuité et l’efficacité de tenofovir alafenimide + emtricitabine avec celles d’abacavir + lamivudine.

Dans cette étude de non-infériorité de phase 3 randomisée, en double-aveugle, et contrôlée par un traitement actif, des adultes (âge 18 ans) VIH-1 positifs ont été sélectionnés dans 79 sites situés dans 11 pays d’Amérique du Nord et d’Europe. Les participants éligibles étaient virologiquement supprimés (ARN de VIH-1 < 50 copies par mL) et sous traitement trithérapique stable contenant abacavir + lamivudine. Les participants ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur (blocs de 4) pour passer à un traitement par comprimés à dose fixe de tenofovir alafenamide (10 mg ou 25 mg) + emtricitabine (200 mg) ou rester sous abacavir (600 mg) + lamivudine (300 mg), avec le placebo correspondant, tout en continuant la prise du troisième médicament. La randomisation a été stratifiée en fonction du troisième médicament (…) au moment de la sélection. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude administrant les traitements, évaluant les résultats, et collectant les données, n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal de l’étude était la proportion de participants virologiquement supprimés (ARN de VIH-1 <  50 copies par mL) à la semaine 48 (évaluation effectuée par algorithme de capture instantanée), avec une marge de non-infériorité de 10%. L’analyse de finalité principale a été effectuée chez tous les participants recrutés avant le 23 mai 2016 (à l’atteinte de la cible en termes d’effectif), et l’analyse d’innocuité a été réalisée chez tous les participants recrutés qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude (y compris les patients recrutés après la date d’atteinte de la cible en termes d’effectif). (…).

Le recrutement pour cette étude a commencé le 29 juin 2015, avec le 23 mai 2016 comme date butoir de recrutement pour l’évaluation du critère principal de l’étude de la semaine 48. 501 participants ont été répartis de manière aléatoire et reçu un traitement. A la semaine 48, la suppression virale était maintenue chez 227 (90%) participants sur les 253 recevant tenofovir alafenamide + emtricitabine en comparaison des 230 (93%)  participants sur les  248 recevant abacavir + lamivudine (différence -3.0%, Intervalle de Confiance [IC] de -8.2 à 2.0), montrant ainsi une non-infériorité. Peu de participants sont sortis d’étude du fait d’événements indésirables : 12 (4%) participants sur 280 du groupe tenofovir alafenamide + emtricitabine et neuf (3%) participants sur 276 du groupe abacavir + lamivudine. Trois patients ont présenté des événements indésirables graves imputables aux traitements : un patient a présenté une colique rénale et un patient a présenté une neutropénie dans le groupe tenofovir alafenamide + emtricitabine, et un patient a présenté un infarctus du myocarde dans le groupe abacavir + lamivudine. Il n’y a pas eu de décès imputables aux traitements.

Le tenofovir alafenamide, en combinaison avec emtricitabine et d’autres produits comme troisième médicaments, a maintenu une efficacité élevée avec un profil d’innocuité au niveau du rein et de l’os similaire à celui obtenu sous abacavir. Chez les patients virologiquement supprimés, le régime de traitement contenant tenofovir alafenamide pourrait être une alternative à ceux comprenant abacavir, sans crainte de réapparition de toxicité rénale ou d’hyperlipidémie. Alan Winston, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 20 février 2018

Financement : Gilead Sciences Inc.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ          

mardi 20 février 2018

#trendsinendocrinologyandmetabolism #nutriments #stress #cancer Privation de nourriture, résistance au stress, et cancer

Fasting = Jeune
FMD - fasting mimicking diet - = Régime alimentaire mimant le jeûne
Glucose = Glucose
Amino acids = Acides aminés
Other nutrients = Autres nutriments
Normal cell = Cellule normale
Cancer cell = Cellule cancéreuse
Other oncogenes = Autres oncogènes
Protection = Protection
Survival = Survie
Regeneration = Régénérescence
Oxydative stress = Stress oxydatif
DNA damage = dommage causé à l’ADN
Death = Mort
Représentation schématique des mécanismes de résistance différentielle au stress (DSR) et de la sensibilisation différentielle au stress (DSS) en réponse au jeune et aux régimes mimant le jeûne (FMDs). Dans les cellules normales, les protéines et enzymes en aval du glucose, d’IGF1, et d’autres voies de signalisation de facteurs de croissance, incluant TOR, PKA, et AKT, sont soumises à régulation négative en réponse au jeûne et aux FMDs. Cette régulation négative stoppe ou diminue la croissance et stimule l’activation des gènes de résistance au stress menant à une protection contre la chimiothérapie (DSR) et d’autres médicaments, la survie, et la régénérescence. En revanche, les cellules cancéreuses sont sensibilisées par les jeûnes/FMDs du fait de l’activité constitutive des oncoprotéines, qui exercent une régulation négative sur la résistance au stress et stimulent la génération de dérivés réactifs de l’oxygène, ainsi que la mort cellulaire (DSS). (…)      

Les cellules cancéreuses se caractérisent par une dérégulation des signaux de transduction et des voies métaboliques menant à une augmentation de la captation de glucose, une fonction mitochondriale altérée, et un échappement des signaux anti-promoteur. Les régimes de jeûne, ainsi que les régimes mimant le jeûne (FMDs), représentent des démarches particulièrement prometteuses de stimulation d’effets différentiels sur les cellules normales et sur les cellules malignes. Ces effets sont causés d’une part par la baisse en IFG-1, insuline, et glucose et par l’augmentation en IFGBP1 et en corps cétoniques, qui agissent sur le milieu en forçant les cellules cancéreuses à compter plus sur les métabolites et les facteurs qui sont limitants dans le sang, les conduisant ce faisant vers la mort cellulaire. Ici, nous discutons les expériences menées in vitro sur cellules en culture et in vivo sur des modèles animaux de laboratoire démontrant les effets différentiels du jeûne sur les cellules normales et sur les cellules cancéreuses, ainsi que les mécanismes responsables de ces effets. Roberta Buono et Valter D. Longo, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 17 janvier 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

lundi 19 février 2018

#thelancet #diabètedetype1 #exclusif #glycémie #monitorage Monitorage continu de la glycémie en temps réel chez des adultes atteints de diabète de type 1 et prise de conscience altérée de leur hypoglycémie ou hypoglycémie sévère traitée avec de multiples injections quotidiennes d’insuline (HypoDE) : essai multicentrique randomisé et contrôlé

Le coureur automobile Charlie Kimball (USA) est équipé d'un dispositif médical de contrôle de la glycémie Dexcom.
Source iconographique: https://www.flickr.com/photos/thebusybrain/4463162379 

L’efficacité d’un monitorage continu de la glycémie en temps réel (rtCGM) en évitement de l’hypoglycémie chez des individus à risque atteints de diabète de type 1 traités avec de multiples injections quotidiennes d’insuline (MDI) reste inconnue. Notre but était de définir si l’incidence et la sévérité de l’hypoglycémie peut être diminuée par l’utilisation du trCGM chez ces sujets.

L’étude HypoDE était une étude multicentrique à groupes parallèles en ouvert, randomisée et contrôlée, effectuée sur une durée de 6 mois dans 12 services de traitement du diabète situés en Allemagne. Les participants éligibles étaient atteints d’un diabète de type 1 et présentaient un historique de prise de conscience altérée de leur hypoglycémie au cours de l’année précédente. Tous les participants étaient équipés d’un système rtCGM pendant 28 jours, puis étaient soumis à répartition aléatoire dans les groupes, en ouvert, pour être placés sous contrôle rtCGM (Système Mobile Dexcom G5) sur une durée de 26 semaines (groupe suivi) ou pour continuation de l’autocontrôle de leur glycémie (groupe contrôle). La randomisation par blocs avec répartition 1:1 des groupes était effectuée centralement, avec le site d’étude comme variable de stratification. La mise en aveugle des participants et des sites d’étude n’a pas été possible pour cet essai. Les participants appartenant au groupe de contrôle étaient équipés d’un système rtCGM invisible au cours de la phase de suivi (semaines 22 à 26). Le critère principal de l’étude était le nombre d’événements hypoglycémiques, ajusté par rapports aux valeurs de base (définis comme une glycémie mmol/L sur une durée 20 minutes) au cours de la phase de suivi. L’analyse sur l’ensemble des données recueillies comprenait des participants équipés du système rtCGM au cours des périodes de référence et des périodes de suivi. L’analyse en intention de traiter comprenait tous les participants randomisés. (…).

Entre le 4 mars 2016 et le 12 janvier 2017, 149 participants étaient répartis de manière aléatoire (n=74 dans le groupe de contrôle ; n=75 dans le groupe rtCGM) et 141 ont participé à la phase de suivi dans son entièreté (n=66 pour le groupe de contrôle et n=75 dans le groupe rtCGM). Le nombre moyen d’événements hypoglycémiques par 28 jours était diminué de 10.8 (Erreur Standard [ES]=10.0) à 3.5 (4.7) ; les réductions parmi les participants du groupe de contrôle étaient négligeables (de 14.4 [12.4] à 13.7 [11.6]). L’incidence des évènements hypoglycémiques a diminué de 72% chez les participants du groupe rtCGM (ratio du taux d’incidence 0.28 [Intervalle de Confiance [IC] 0.20-0.39], p<0.0001). 18 évènements indésirables graves ont été rapportés : sept dans le groupe de contrôle, dix dans groupe rtCGM, et un avant la randomisation. Aucun évènement n’a été considéré comme lié au dispositif médical investigué.

L’utilisation de rt CGM a réduit le nombre d’événements hypoglycémiques chez les sujets atteints de diabète de type 1 sous traitement MDI présentant une prise de conscience altérée de leur hypoglycémie ou hypoglycémie sévère. Prof Lutz Heinemann, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 16 février 2018

Financement : Dexcom Inc.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 15 février 2018

#trendsincellbiology #phagocyte #rétine #testiculeRepenser les phagocytes : Indices provenant de la rétine et des testicules

La clairance des cellules apoptotiques provoque de multiples effets sur les phagocytes. A la suite de la reconnaissance d’une cellule apoptotique par les récepteurs des phosphatidylsérines (PtdSer), des évènements transcriptionnels multiples sont initiés, affectant la biologie du phagocyte. (...).
IGF1 agit sur les cellules à proximité en stimulant la captation des microvésicules.
Le relâchement de TGFβ, PGE2, etc... a un effet suppresseur sur l'inflammation locale.
Calcium burst = Jaillissement de calcium
Wound healing program = programme de cicatrisation des plaies
Corpse internalisation = Internalisation des déchets cellulaires
Mitochondrial fission = Fission mitochondriale
Mitochondrial uncoupling = Découplage mitochondrial
Cholesterol efflux via ABCA1 = Efflux de cholestérol 

Les phagocytes spécialisés représentent une nouvelle classification qui recouvrent actuellement les cellules de Sertoli (SCs) des testicules et les cellules rétiniennes pigmentaires (RPE) de la rétine. Alors que ces cellules soutiennent des tissus très divers, elles présentent un degré de similarité frappant comme phagocytes et selon des schémas allant au-delà de la simple clairance des cellules. La clairance des cellules germinales apoptotiques, des débris cellulaires, et des segments externes des photorécepteurs est une fonction primordiale de ces cellules, et la nature unique de leur clairance font de ces phagocytes spécialisés l’unique modèle cellulaire disponible pour l’étude de l’implication au sens large du phénomène de clairance cellulaire in vivo. Les fonctions assurées par les phagocytes spécialisés pourraient apporter des éclairages nouveaux sur la manière dont la phagocytose agit sur l’homéostasie des tissus et la modulation de l’immunité. Dans cette revue de littérature, nous examinons les remarquables similarités entre SCs et les RPE en tant que phagocytes spécialisés, ainsi que les effets physiologiques de la clairance cellulaire au sein de ce tissu. Kristen K. Penberthy, et al, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 14 février 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 14 février 2018

#trendsincognitivesciences #humains #primates #cerveau Comment le Cerveau des Primate Varie et Évolue

Expansion au cours de l’Evolution versus variabilité chez le Macaque et chez les humains. 
Cartographie de l’expansion du cerveau observée du Macaque à l’Humain montrant les régions soumises la plus forte expansion observée dans l’évolution chez les humains (en haut). Variabilité de la distribution de substance grise chez les macaques (en bas à gauche) et les humains (en bas à droite). Les résultats de Croxson et coll. indiquent une association positive significative entre expansion aréale et variabilité de la substance grise des lobes limbiques et temporaux chez l’homme, une association négative dans le lobe occipital, et aucune association claire (corrélation faible ou pas de corrélation) dans les lobes frontaux et pariétaux. Les cerveaux de macaque et les cerveaux humains ne sont pas à l’échelle. (…).  
Les études portant sur l’évolution du cerveau tendent à se focaliser sur les différences d’une espèce animale à l’autre, plutôt que sur les variations au sein d’une même espèces. Une nouvelle étude mesure et compare la variation intraspécifique de l’anatomie du cerveau du cerveau macaque et du cerveau humain, afin d’explorer l’effet produit par la diversité à court terme sur l’évolution à long terme. Aida Gómez-Robles, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 18 janvier 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 13 février 2018

#Cell #cellulesNK #cancer #cDC1 Les cellules NK stimulent le recrutement de cDC1 pour intégration dans le microenvironnement tumoral assurant le contrôle immunitaire du cancer

Immune Control = Contrôle Immunitaire
Immune escape = Echappement immunitaire
NK cells = Cellules NK
COX-deficient tumor = Tumeur non productrice de PGE2
COX-sufficient tumor
Tumeur non productrice de PGE2
Les cellules dendritiques conventionnelles de type 1 (cDC1) sont cruciales à l’immunité antitumorale, et leur abondance au sein des tumeurs est associée à la réjection médiée par l’immunité et le succès de l’immunothérapie. Ici, nous montrons que l’accumulation de cDC1 dans les tumeurs de souris dépend fréquemment des cellules natural killer (NK) qui produisent les chimioattractants CCL5 et XCL1 par les cellules cDC1. De la même façon, chez l’homme, les transcrits intratumoraux CCL5, XCL1, et XCL2 sont en étroite corrélation avec les signatures géniques des deux types cellulaires NK et cDC1 et sont associés avec la survie globale des patients. Notamment, la production tumorale de prostaglandine E2 (PGE2) conduit à l’évasion immunitaire de l’axe cellulaire NK-cDC1, en partie par l’altération de la viabilité des cellules NK et par la production de chimiokines, de même que par la régulation négative de l’expression du récepteur aux chimiokines des cellules cDC1. Nos résultats révèlent l’existence d’un point de contrôle cellulaire et moléculaire pour ce qui est du recrutement des cellules 1cDC intratumorales ciblées par PGE2 dérivé des tumeurs en échappement immunitaire ; point de contrôle qui pourrait être exploité pour la thérapie du cancer. Jan P. Böttcher, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 8 février 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ 

lundi 12 février 2018

#thelancet #carcinomehepatocellulaire #lenvatinib #sorafenib Lenvatinib versus sorafenib pour le traitement en première ligne des patients atteints de carcinome hépatocellulaire non résécable : un essai de non-infériorité randomisé de phase 3

Carcinome hépatocellulaire à cellules Hep G2.
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Hep_G2
Dans un essai de phase 2, le lenvatinib, un inhibiteur des récepteurs VEGF 1-3, des récepteurs FGF 1-4 et du récepteur PDGF-α, RET, et KIT, a montré une activité en cas de carcinome hépatocellulaire. Notre but était de comparer la survie globale chez des patients traités avec du lenvatinib versus sorafenib comme traitement de première ligne en cas de carcinome hépatocellulaire.

Il s’agissait ici d’un essai ouvert de non-infériorité de phase 3, multicentrique, dont les patients recrutés étaient atteints d’un carcinome hépatocellulaire non résécable qui n’avaient pas reçu de traitement à un stade avancé de leur pathologie ; effectué dans 154 sites situés dans 20 pays des régions Asie-Pacifique, d’Europe, et Amérique du Nord. Les patients étaient répartis de manière aléatoire (1:1) par un système internet de réponse vocale interactive - et stratifiés selon leur région, le niveau d’invasion de la tumeur au niveau de la veine porte, l’étendue extrahépatique de la tumeur, ou les deux ; le statut de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group status dans le texte), et le poids corporel - pour recevoir du lenvatinib (12 mg/jour pour un poids corporel ≥ 60 kg ou 8 mg/jour pour un poids corporel < 60 kg) ou le sorafenib 400 mg deux fois par jour au cours des cycles de 28 jours. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie globale, mesurée à partir de la date de randomisation jusqu’à la date de décès, quelle qu’en soit la cause. L’analyse d’efficacité a été réalisée selon le principe de l’intention de traiter, et seuls les patients qui avaient reçu le traitement ont été inclus dans l’analyse d’innocuité. La marge de non-infériorité était fixée à 1.08. (…).

Entre le 1er mars 2013 et le 30 juillet 2015, 1 492 patients ont été recrutés. 954 patients déclarés éligibles pour inclusion dans l’étude ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le lenvatinib (n=478) ou le sorafenib (n=476). La période médiane de survie sous lenvatinib était de 13.6 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 12.1-14.9) était non-inférieure à celle observée sous sorafenib (12.3 mois, 10.4-13.9 ; hazard ratio 0.92, IC 95% 0.79-1.06), satisfaisant ce faisant aux critères de non-infériorité. Les événements indésirables, quel qu’en soit le grade, étaient hypertension (201 [42%]), diarrhée (184 [39%]), diminution de l’appétit (162 [34%]), et diminution du poids corporel (147 [31%]) sous lenvatinib, et érythrodysesthésie palmaire-plantaire (249 [52%]), diarrhée (220 [46%]), hypertension (144 [30%]), et diminution de l’appétit sous sorafenib.

Le lenvatinib était non-inférieur au sorafenib pour ce qui est de la survie globale des patients atteints de carcinome hépatocellulaire non précédemment traité. L’innocuité et la tolérance était cohérents par rapport aux précédentes observations. Prof Masatoshi Kudo, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 9 février 2018

Financement : Eisai, Inc

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 9 février 2018

#thelancet #MPOC Trithérapie par inhalation versus double thérapie par bronchodilatateur dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (TRIBUTE) : essai randomisé par groupes parallèles en double aveugle et contrôlé

"MPOC: une maladie progressive affectant vos poumons et la capacité respiratoire."
COPD = MPOC
trachea = trachée artère
right lung = poumon droit
bronchus = bronche
normal bronchiole = bronchiole normale
narrowed bronchiole = bronchiole à la section diminuée
alveolus = alvéole
Emphysema = Emphysème
Chronic Bronchitis = Bronchite Chronique
Asthma = Asthme
Source: http://www.preventionhealthscreenings.com/portfolio-item/chronic-obstructive-pulmonary-disease/
Les données concernant le rapport bénéfice/risque relatif des trithérapies par inhalation sont rares, consistant en un corticostéroïde, un antagoniste muscarinique à action prolongée, et un agoniste β2 à action prolongée versus thérapie double par bronchodilatateur pour le traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Notre but était de comparer le cocktail composé de beclometasone dipropionate, formoterol fumarate et glycopyrronium (BDP/FF/G) administrés tous trois par inhalateur unique versus combinaison d’indacaterol + glycopyrronium (IND/GY) par inhalateur unique, en termes de taux d’exacerbations dans le cas d'une MPOC modérée à sévère sur une période de traitement de 52 semaines.

Cette étude randomisée par groupes parallèles en double – aveugle et contrôlée, a été effectuée dans 187 sites situés dans 17 pays. Les patients éligibles étaient atteints d’une MPOC symptomatique, sévère, ou avec une limitation sévère très sévère du flux d’air, avaient présenté une exacerbation modérée à sévère au cours de l’année précédente, au moins, et recevaient un traitement de maintien par inhalation. Après une période de rodage de 2 semaines avec une inhalation par jour de IND/GLY (85 µg/43 µg), les patients étaient répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’un système de réponse interactive, pour recevoir : un traitement de deux inhalations de BDP/FF/G (87 µg/5 µg/9 µg) deux fois par jour ou une inhalation de IND/GLY (85 µg/43 µg) par jour. La randomisation a été stratifiée par pays et par sévérité de la limitation du flux d’air. Le critère principal d’évaluation le taux d’exacerbations modérées à sévères au cours des 52 semaines de traitement, chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude et chez qui au moins une évaluation de l’efficacité – après la ligne de base – avait été effectuée.

Entre le 29 mai 2015 et le 10 juillet 2017, 1 532 patients on reçu BDP/FF/G (n=764) ou IND/GLY (n=768). Les taux d’exacerbations modérées à sévères étaient de 0.50 par patient et par année (Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.45 – 0.57) pour BDP/FF/G et de 0.59 par patient et par année (0.53 - 0.67) pour IND/GLY, résultant en un ratio de taux de 0.848 (0.723-0.995, p=0.043) en faveur de BDB/FF/G. Des événements indésirables ont été rapportés par 490 (64%) des 764 patients recevant BDP/FF/G et par 516 (67%) des 768 patients recevant IND/GLY. Une pneumonie est survenue chez 28 (4%) des patients recevant BDP/FF/G versus 27 (4%) des patients recevant IND/GLY. Un événement indésirable grave lié au traitement est survenu dans chacun des groupes : une dysurie chez un patient sous BDP/FF/G et une fibrillation atriale chez un patient sous IND/GLY.

Chez les patients atteints de MPOC symptomatique, avec limitation sévère ou très sévère du flux d’air, et avec historique d’exacerbations malgré thérapie de maintien, un traitement BDP/FF/G a significativement réduit le taux d’exacerbations modérées à sévères en comparaison du traitement IND/GLY, sans augmenter le risque de pneumonie. Prof Alberto Papi, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 8 février 2018

Financement : Chiesi Pharmaceutici

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 8 février 2018

#Cell #VMH #PVN Les guerres de l’AMPK : le VMH rend la pareille au PVN

BAT: Brown Adipose Tissue = Tissu Adipeux Brun
WAT: White Adipose Tissue = Tissu Adipeux Blanc
Pancreas = Pancréas
Liver = Foie
Glucose & Lipid Metabolism = Métabolisme du Glucose & des Lipides
Energy expenditure = Dépense énergétique
Brain = Cerveau
Autonomic Nervous System = Système Nerveux Autonome
Hypothalamus = Hypothalamus
Carbohydrate Preference = Préférence pour les Hydrates de Carbone
ARC = Noyau Arqué de l'Hypothalamus
VMH = Noyau Ventromédian de l'Hypothalamus
DMH = Hypothalamus Dorso-médian de l'Hypothalamus
PVH = Noyau Paraventriculaire de l'Hypothalamus
LHA = Hypothalamus Latéral

La protéine kinase activée par l'AMP (AMPK) est un modulateur important de l’homéostasie énergétique du corps entier, particulièrement au niveau du noyau ventromédian de l’hypothalamus (VMH), où elle soumet à régulation la dépense énergétique, ainsi que le métabolisme du glucose et des lipides. Un article récent publié dans Cell Reports démontre que l’AMPK dans le noyau paraventriculaire (PVN) de l’hypothalamus agit comme force motrice d'une appétence plus prononcée pour les hydrates de carbone que pour les graisses. Miguel López, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 6 février 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ 

mercredi 7 février 2018

#thelancetgastroenterologyandhepatology #nutritionentérale #lipides Nutrition entérale périopératoire enrichie en lipides versus soins selon les standards en vigueur chez des patients soumis à chirurgie colorectale élective (SANICS II) : essai multicentrique, randomisé et contrôlé en double aveugle

Pompe pour nutrition entérale.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nutrition_.jpg
Iléus postopératoire et écoulement anastomotique altèrent sévèrement la récupération du patient ayant tout récemment subi une résection colorectale. Nous avons poursuivi des investigations sur les effets de l’administration d’une nutrition entérale périopératoire enrichie en lipides versus soins selon les standards en vigueur sur le risque d’iléus postopératoire et d’écoulement anastomotique, et autres issues cliniques.

Nous avons effectué un essai international essai multicentrique, randomisé et contrôlé en double aveugle chez des patients (d’âge ≥ 18 ans) subissant une chirurgie colorectale élective avec anastomose primaire dans six centres de recherche clinique au Pays – Bas et au Danemark. Les patients ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes (1:1), stratifiés par localisation (colique et rectale) et type (laparoscopique et ouverte) par le truchement d’un logiciel de randomisation en ligne, par blocs de 6 patients, pour recevoir une alimentation enrichie en lipides, par voie entérale, commençant 3 heures avant et se poursuivant 6 heures après chirurgie (intervention) ou ne pas recevoir d’alimentation périopératoire dans le cadre de la chirurgie (contrôle). Ni les chirurgiens, ni les patients, ni les chercheurs cliniciens n’avaient accès aux tableaux de randomisation au cours de la période entière d’étude. Le critère principal d’évaluation de l’étude était l’iléus postopératoire. Les critères secondaires d’évaluation incluaient écoulement anastomotique, pneumonie, volumes gastriques préopératoires, temps nécessaire à la récupération fonctionnelle, durée d’hospitalisation, besoin d’interventions additionnelles, admission en unité de soins intensifs, réponse inflammatoire postopératoire, et complications chirurgicales. Les analyses ont été effectuées sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 28 juillet 2014 et le 20 février 2017, 280 patients ont été répartis de manière aléatoire, dont 15 ont été exclus de l’étude après répartition aléatoire du fait qu’ils satisfaisaient à un critère d’exclusion au moins. 265 patients ont reçu une alimentation entérale périopératoire (n=132) ou les soins selon les standards en vigueur (n=133) et étaient inclus dans les analyses. Un iléus postopératoire est survenu chez 37 (28%) patients du groupe intervention versus 29 (22%) patients du groupe contrôle (Rapport Benéfice/Risque [RR] 1.09, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.95-1.25 ; p=0.24). Un écoulement anastomotique est survenu chez 12 (9%) patients du groupe intervention versus 11 (8%) patients du groupe contrôle (RR 1.01, IC 95% 0.94-1.09 ; p=0.81). Une pneumonie est survenue chez dix (8%) patients dans le groupe intervention versus trois (2%) patients du groupe contrôle (RR 1.06, IC 95% 1.00-1.12 ; p=0.051). Les autres paramètres d’évaluation étaient similaires entre les groupes (p>0.05 pour tous).

Une nutrition entérale périopératoire enrichie en lipides chez des patients subissant une chirurgie colorectale élective ne tirent aucun avantage par rapport aux soins prodigués selon les normes de soins standard, en termes de complications postopératoires. Emmeline G Peters, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 6 février 2018

Financement : Organisation de recherche en santé et développement du Pays – Bas, Fonds NutsOhra, et Recherche Danone

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 6 février 2018

#Cell #macaque #clonage Clonage de singes macaques par transfert des noyaux de cellules somatiques

Clonage de Singes Macaques.
Culture of fetal fibroblasts = Culture de fibroblastes feotaux
Fetal fibroblast = Fibroblaste foetal
Kdm4d mRNA injection = Injection d'ARNm Kdm4d
Enucleated oocyte = Oocyte énucléé
Embryo transfer = Transfert d'embryon
Surrogate = Singe Porteur
Cloned monkey = Singe cloné
La génération de primates non-humains génétiquement uniformes peut aider à établir des modèles animaux pour la biologie des primates et la recherche biomédicale. Dans cette étude, nous avons cloné des singes cynomolgus (Macaca fascicularis) par transfert de cellules somatiques (SCNT). Nous avons trouvé que l’injection d’ARNm Kdm4d H3K9me3 déméthylase et traitement avec l’inhibiteur de l’histone désacétylase trichostatine A au stade une cellule suivant le SCNT améliorait fortement le développement des blastocystes et le taux de grossesse des embryons SCNT chez les singes porteurs. Pour les SCNT utilisant les fibroblastes fœtaux de singe, 6 grossesses ont été confirmées chez 21 singes porteurs qui ont abouti à la mise au monde de 2 bébés sains. Pour les SCNT utilisant des cellules du cumulus provenant de singes adultes, 22 grossesses ont été confirmées chez 42 porteurs, qui ont abouti à la mise au monde de 2 bébés dont la vie a été écourtée. Dans les deux cas, des analyses génétiques ont confirmé que l’ADN nucléaire et l’ADN mitochondrial de la progéniture était originaire du noyau de la cellule donneuse et de l’oocyte du singe donneur, respectivement. Ainsi, le clonage des singes macaques par SCNT est faisable en utilisant des fibroblastes fœtaux. Zhen Liu, et al, dans Cell, disponible en ligne depuis le 1er février 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science direct / Traduction et adaptation : NZ   

lundi 5 février 2018

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #résistance #artemisinine #piperaquine Origines de l’actuelle épidémie de paludisme (malaria) multirésistant en Asie du Sud-Est : étude génétique rétrospective

Affiche de la Marine Américaine, Service de Médecine et de Chirurgie, 1945
Les "ce qu'il ne faut pas faire" de la Malaria après le coucher du soleil
1. N'allez pas nager
2. Ne sortez pas sans chemise à manches longues
3. Ne dormez pas sans moustiquaire
4. N'allez pas visiter de villages d'autochtones
Source: https://www.flickr.com/photos/nlmhmd/6944450995
La résistance antimalarique s’étend rapidement et toutes parts en Asie du Sud-Est où la dihydroartemisinine-piperaquine est utilisée comme traitement de première intension du paludisme à Plasmodium falciparum. Les premiers comptes-rendus relatifs à la résistance antimalarique traitent de données recueillies au Cambodge, et datent de 2013. Ici, nous analysons les changements génétiques dans la population de P falciparum au cours des 6 années précédant lesdits rapports.

Nous avons effectué des analyses de séquences génomiques sur 1 492 échantillons provenant de 11 emplacements situés à l’ouest du Cambodge entre 2007 et 2013. Différentes origines de résistance aux traitements administrés dans un cadre épidémiologique ont été identifiées par analyse haplotypique du locus de résistance à l’artemisinine kelch13 et du locus de résistance plasmepsine 2-3 de résistance à la piperaquine.

Nous avons identifié plus de 30 origines différentes de résistance à l’artemisinine, dont la lignée KEL1, qui comptait pour 140 (91%) des 154 parasites résistant à la dihydroartemisinine-piperaquine. En 2008, KEL1, combinée à PLA1, était associée à une résistance à la piperaquine.  En 2013, le co-lignage KEL1/PLA1 atteignait une fréquence de 63% (24/38) dans l’ouest du Cambodge et s’était étendu vers le Nord du pays.

Le co-lignage KEL1/PLA1 est apparu au moment-même où la dihydroartemisinine-piperaquine devenait le principal médicament prescrit en première intention contre la malaria au Cambodge de l’ouest ; ce co-lignage s’est rapidement étendu par la suite, déplaçant les autres lignées de parasites résistantes à l’artemisinine. Ces résultats ont d’importantes implications dans la gestion des risques sanitaires globaux associés à l’actuelle épidémie de malaria multirésistante en Asie du Sud-Est. Roberto Amato, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne an avant-première, 1er février 2018

Financement:  Wellcome Trust, Fondation Bill & Melinda Gates, Medical Research Council, UK Department for International Development, and the Intramural Research Program of the National Institute of Allergy and Infectious Diseases.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 2 février 2018

#arthritiscareandresearch #arthritis #chikungunya #methotrexate Le méthotrexate peut être la meilleure option de traitement de l'arthrite chronique du chikungunya

Vue en microscopie électronique de reconstitution du virus Chikungunya
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emd-5577.jpg

Une revue de littérature systématique récente a examiné toutes les études publiées sur le traitement de l'arthrite chronique du virus chikungunya et a conclu que le méthotrexate peut être une bonne option de traitement, bien que les études soient encore rares et limitées.

Le virus Chikungunya est un virus de la famille des Togaviridae, transmis par les moustiques Aedes, qui provoque une maladie fébrile aiguë chez les humains infectés. Le virus a été isolé pour la première fois lors d'une épidémie, suspectée à l'origine de dengue, en Tanzanie, en 1953. La phase aiguë de la maladie, appelée chikungunya (CHIKF), est caractérisée par une forte fièvre, éruption cutanée, céphalée, polyarthralgie sévère, et la myalgie qui suit une période d'incubation de 5 à 7 jours.
"Chikungunya" signifie "celui qui s'incline" dans la langue Madoke, un dialecte tanzanien. CHIKF peut avoir été présent dans les épidémies périodiques depuis les années 1700 en Afrique, en Asie et dans le nouveau monde. À l'époque moderne, lorsque la maladie a été reconnue en Tanzanie en 1953, l'infection s'est produite à la fois dans un cycle de vie enzootique et dans des foyers locaux en Afrique et en Asie. L'épidémiologie de la fièvre chikungunya a changé au cours d'une épidémie majeure au Kenya en 2004. Suite à l'urbanisation, au surpeuplement, aux voyages et à l'adaptation des vecteurs, le virus chikungunya a commencé à se propager, provoquant des épidémies explosives à grande échelle. L'Europe et l'Océanie s'étendent à plus de 45 pays. En 2013, les premiers cas par transmission autochtone ont été signalées en Amérique.
L'évolution dans le temps de l'arthrite chikungunya est variable. Chez certains patients, l'arthrite inflammatoire débute pendant la phase aiguë du CHIKF et est ininterrompue. Chez d'autres patients, la maladie est biphasique; une maladie aiguë est suivie d'une rémission temporaire des symptômes puis d'une arthrite persistante. Après la phase aiguë, 59% des patients développent des symptômes chroniques, principalement l'arthrite CHIK chronique. Ces patients peuvent souffrir d'arthrite inflammatoire douloureuse et destructrice qui imite souvent l'arthrite rhumatoïde et les troubles connexes. Au cours des récentes épidémies généralisées, l'arthrite CHIK chronique a causé une morbidité importante, une invalidité et, dans certains cas, une destruction articulaire irréversible.
Selon une récente revue systématique, publiée à Arthritis Care & Research, qui a examiné 131 articles sur le traitement de l'arthrite chronique du chikungunya, le traitement optimal des manifestations rhumatismales chroniques de CHIKF représente un défi sans réponse pour les médecins du monde entier et un spectre de traitement les options, y compris les AINS, les corticostéroïdes, l'hydroxychloroquine, la sulfasalazine, le méthotrexate et les agents biologiques, seuls ou en association, ont été envisagés.
Mais en ce qui concerne la phase chronique, les chercheurs ont observé que «l'arthrite chikungunya chronique peut causer des lésions articulaires, l'érosion osseuse et une détérioration de la qualité de vie aussi sévère que la polyarthrite rhumatoïde et les maladies apparentées. En conséquence, on s'intéresse de plus en plus au potentiel des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM), en particulier le méthotrexate, en tant que traitement approprié. Cet agent peut inhiber diverses cytokines pro-inflammatoires, telles que IL-1, IL-6 et TNF-a, et réguler positivement les cytokines anti-inflammatoires.
Le Dr Kennedy Amaral, un rhumatologue brésilien, avec le Dr Robert Schoen et le Dr Ravi Sutaria, de l'Université Yale, ont inclus dans cette revue des études rétrospectives, des études prospectives et des essais contrôlés randomisés utilisant le MTX seul ou en association pour le traitement de l'arthrite chronique CHIKV. Les études identifiées comprenaient quatre études rétrospectives, une étude prospective et une étude clinique randomisée. Trois études ont été menées en France ou dans les territoires français (dont une étude sur l'île de Martinique) et trois en Inde.
Par exemple Dans une étude, qui comprenait 128 patients, quatre sous-types spécifiques d'arthrite ont été observés: réactivation de la douleur musculo-squelettique chronique, fibromyalgie, spondylarthropathie et maladie articulaire chronique symétrique. Parmi ceux atteints d'arthrite inflammatoire qui ont été traités avec le méthotrexate, le DAS28 est passé de 4,8 au départ à 3,3 au mois 5.
Selon le Dr Amaral, «les patients atteints d'arthrite chronique du chikungunya peuvent développer des malformations articulaires, une dépression, une maladie similaire à la polyarthrite rhumatoïde, la fibromyalgie et d'autres syndromes rhumatismaux, ce qui rend le traitement de cette forme d'arthrite une urgence pour la communauté scientifique. provoquer des épidémies sur pratiquement tous les continents où le vecteur de moustiques est présent. "

Selon les auteurs "malgré les données limitées disponibles, notre revue systématique soutient notre conviction que le MTX devrait recevoir une étude plus approfondie pour le traitement de l'arthrite chikungunya chronique. Il y a un besoin d'études prospectives randomisées à plus grande échelle, statistiquement rigoureuses, de la monothérapie au MTX, en utilisant des mesures de résultats quantifiables. Compte tenu de la nature spontanée du chikungunya, même chez les patients souffrant d'arthrite chronique, d'autres études devraient être contrôlées par placebo. En outre, à plus grande échelle, des études soigneusement menées peuvent mieux évaluer la sécurité. Dans les études que nous avons passées en revue, aucun cas de MTX, en tant qu'immunosupresseur, n'a aggravé cette infection virale, mais les données disponibles sont insuffisantes pour exclure cette possibilité. " Dr. J.K. Amaral 

Référence: Amaral, J. K., Sutaria, R., & Schoen, R. T., Arthritis Care & Research, publié en ligne le 23 janvier 2018

Source présent billet de blog: Communication Personnelle de la part du Dr. Kennedy Amaral

Autre source article original: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/acr.23519/abstract

Communication adaptée pour le présent blog: NZ