Carcinome hépatocellulaire à cellules Hep G2. Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Hep_G2 |
Dans un essai de phase 2, le lenvatinib, un
inhibiteur des récepteurs VEGF 1-3, des récepteurs FGF 1-4 et du récepteur
PDGF-α, RET, et KIT, a montré une activité en cas de carcinome
hépatocellulaire. Notre but était de comparer la survie globale chez des
patients traités avec du lenvatinib versus
sorafenib comme traitement de première ligne en cas de carcinome
hépatocellulaire.
Il s’agissait ici d’un essai ouvert de
non-infériorité de phase 3, multicentrique, dont les patients recrutés étaient
atteints d’un carcinome hépatocellulaire non résécable qui n’avaient pas reçu
de traitement à un stade avancé de leur pathologie ; effectué dans 154
sites situés dans 20 pays des régions Asie-Pacifique, d’Europe, et Amérique du
Nord. Les patients étaient répartis de manière aléatoire (1:1) par un système internet
de réponse vocale interactive - et stratifiés selon leur région, le niveau
d’invasion de la tumeur au niveau de la veine porte, l’étendue extrahépatique
de la tumeur, ou les deux ; le statut de performance ECOG (Eastern
Cooperative Oncology Group status dans le
texte), et le poids corporel - pour recevoir du lenvatinib (12 mg/jour pour
un poids corporel ≥ 60 kg ou 8 mg/jour pour un poids corporel < 60 kg) ou le
sorafenib 400 mg deux fois par jour au cours des cycles de 28 jours. Le critère
principal d’évaluation de l’étude était la survie globale, mesurée à partir de
la date de randomisation jusqu’à la date de décès, quelle qu’en soit la cause.
L’analyse d’efficacité a été réalisée selon le principe de l’intention de
traiter, et seuls les patients qui avaient reçu le traitement ont été inclus
dans l’analyse d’innocuité. La marge de non-infériorité était fixée à 1.08.
(…).
Entre le 1er mars 2013 et le 30 juillet
2015, 1 492 patients ont été recrutés. 954 patients déclarés éligibles
pour inclusion dans l’étude ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir
le lenvatinib (n=478) ou le sorafenib (n=476). La période médiane de survie
sous lenvatinib était de 13.6 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 12.1-14.9)
était non-inférieure à celle observée sous sorafenib (12.3 mois,
10.4-13.9 ; hazard ratio 0.92, IC 95% 0.79-1.06), satisfaisant ce faisant
aux critères de non-infériorité. Les événements indésirables, quel qu’en soit
le grade, étaient hypertension (201 [42%]), diarrhée (184 [39%]), diminution de
l’appétit (162 [34%]), et diminution du poids corporel (147 [31%]) sous
lenvatinib, et érythrodysesthésie palmaire-plantaire (249 [52%]), diarrhée (220
[46%]), hypertension (144 [30%]), et diminution de l’appétit sous sorafenib.
Le lenvatinib était non-inférieur au sorafenib pour
ce qui est de la survie globale des patients atteints de carcinome
hépatocellulaire non précédemment traité. L’innocuité et la tolérance était cohérents
par rapport aux précédentes observations. Prof Masatoshi Kudo, MD, et al, dans
The Lancet, publication en ligne en avant-première, dans The Lancet,
publication en ligne en avant-première, 9 février 2018
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