L’activation des lymphocytes B au cours des
réponses immunitaires normales et au cours de la transformation oncogénique
provoque une augmentation de la sollicitation des lymphocytes B sur le plan
métabolique, ainsi que de leur capacité à maintenir l’équilibre redox. Alors que
la protéine phosphatase 2 à activité sérine/thréonine phosphatase (PP2A) a été
identifiée comme protéine à activité suppressive de tumeur dans des types
multiples de cancers, nos études génétiques révèlent un rôle essentiel de PP2A
chez les lymphocytes B tumoraux. Ainsi, PP2A redirige l’utilisation du carbone
originaire du glucose de la glycolyse vers la voie des pentose phosphate (PPP)
afin de contrôler le stress oxydatif. Cet état de fait unique reflète une
activité PPP constitutivement faible dans les lymphocytes B et une répression
transcriptionnelle du G6PD et d’autres enzymes clé PPP par les facteurs de
transcription PAX5 et IKZF1. Comme reflet de la répression transcriptionnelle
PPP spécifique aux lymphocytes B, l’utilisation du carbone du glucose dans les
lymphocytes B est fortement déviée en faveur de la glycolyse, résultant en un
manque de protection antioxydante PPP-dépendante. Ces découvertes révèlent un
rôle de gardien du PPP dans bon nombre de malignités des lymphocytes B, qui
pourrait être efficacement ciblé par une inhibition de PP2A et G7PD par des
molécules de petite taille. Gian Xiao et al, dans Cell, publication en ligne en
avant-première, 15 mars 2018
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle : Science Direct
/ Traduction et adaptation : NZ