La majorité des cancers de la prostate nouvellement
diagnostiqués sont à croissance lente et à histoire naturelle de longue durée.
Toutefois, il y en a toujours qui finissent par former des métastases, aux
conséquences létales. Nous avons reconstruit les phylogénies de 293 tumeurs localisées
de la prostate liées aux données de résultats cliniques. Des sous-clones
multiples ont été détectés chez 59% des patients, et l’on observe que des
architectures de sous-clones spécifiques sont associées à des issues clinicopathologiques
indésirables. Un développement tumoral précoce se caractérise par des mutations
ponctuelles et des délétions suivies par des amplifications sous-clonales et
des changements dans les signatures mutationnelles trinucléotidiques par la
suite. Des gènes spécifiques sont sélectivement mutés avant ou après la
diversification en sous-clones, incluant MTOR, NKX3-1,
et RB1. Les patients atteints de tumeurs monoclonales à faible risque
récidivent rarement après thérapie primaire (7%), alors que ceux qui sont porteurs
de tumeurs polyclonales à haut risque récidivent fréquemment (61%). La présence
de sous-clones multiples dénombrées dans une biopsie donnée peut être
nécessaire, mais pas suffisant pour la récidive d’un cancer de la prostate
localisé, suggérant que les marqueurs de l’évolution tumorale devraient être
étudiés dans des études prospectives de tumeurs à faible risque admissibles à
surveillance active. Shadielle Melijah G. Espiritu, et al, dans Cell,
publication en ligne en avant-première, 19 avril 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ