Le cancer du sein triple négatif (CSTN) est un
sous-type de cancer agressif qui présente fréquemment une résistance à la
chimiothérapie. Une question non résolue est celle de savoir si ladite
résistance est causée par quelques clones pré-existants, ou, au contraire, causée par
l’acquisition d’aberrations génomiques nouvelles.
Afin d’élucider cette
question, nous avons appliqué, outre le séquençage au niveau de l’exome entier,
un séquençage de l’ADN et de l’ARN à l’échelle d’une cellule unique, afin
d’effectuer le profil d’échantillons longitudinaux pris chez 20 patientes CSTN
au cours d’une chimiothérapie néoadjuvante (CNA). Le séquençage de l’exome entier a permis l’identification de 10 patientes chez lesquelles la CNA
conduisant à l’extinction clonale et 10 patientes chez lesquelles les clones
ont persisté après administration du traitement.
Chez 8 patientes, nous avons
réalisé une étude plus détaillée à l’aide de la technique de séquençage de
l’ADN à l’échelle d’une cellule unique et avons ainsi séquencé l’ADN de 900
cellules ; puis à l’aide de la technique de séquençage de l’ARN à
l’échelle d’une cellule unique, et avons ainsi séquencé l’ARN de 6 862 cellules.
Nos données montrent que les génotypes résistants étaient pré-existants et étaient
sélectionnés de manière adaptative par la CNA, alors que les profils de
transcription étaient acquis par la reprogrammation en réponse à la
chimiothérapie chez les patients atteints de CSTN. Charissa Kim et al, dans
Cell, publication en ligne en avant-première, 19 avril 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct