Les mélanomes présentant des mutations BRAF (V600) traités
avec des inhibiteurs des kinases BRAF et MEK développent presque invariablement
une résistance fréquemment causée par la réactivation de la voie de
signalisation MAPK (protéine kinase activée par des agents mitogènes). Afin d’identifier
des nouvelles options de traitements ciblant cette catégorie de patients, nous avons
effectué la recherche de vulnérabilité acquises de mélanomes résistants aux inhibiteurs
de MAPK. Nous avons trouvé que la résistance aux inhibiteurs de BRAF + MEK était
associé à des niveaux augmentés de dérivés réactifs de l’oxygène (DRO). Un
traitement ultérieur avec l’inhibiteur de l’histone-désacétylase vorinostat
supprime SLC7A11, menant à un accroissement létal de DRO dans les cellules
résistantes aux médicaments. Cela cause une mort par apoptose des cellules tumorales
résistantes aux médicaments uniquement. Ainsi, le traitement du mélanome
résistant aux inhibiteurs de BRAF avec vorinostat a pour résultat une nette
régression des tumeurs, chez la souris. Dans une étude menée chez des patients
atteints de mélanome résistants aux inhibiteurs de BRAF + MEK, nous avons
trouvé que le vorinostat peut sélectivement détruire les cellules tumorales résistantes
aux médicaments, fournissant ce faisant la preuve de concept de la forme
nouvelle de thérapie identifiée ici. Liqin Wang, et al, dans Cell, publication
en ligne en avant-première, 10 mai 2018
Source : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ