Le fardeau des maladies non transmissibles représente plus de 50% du fardeau mondial de morbidité générale (2015) Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Global_burden_of_disease(Dalys).jpg |
Le fardeau global des maladies non transmissibles
(MNTs) est croissant; et il est urgent d’estimer les coûts et les bénéfices d’une
stratégie d’investissement pour la prévention et le contrôle des MNTs. Les résultats
d’une analyse de cas peuvent fournir de nouvelles données servant à la prise de
décision par les gouvernements et des donateurs. Nous proposons une
méthodologie de calcul des bénéfices sur le plan économique de l’investissement
dans les MNTs dans le cadre des objectifs de développement durable (ODDs), et
nous appliquons cette méthode pour la mise en place de campagnes de prévention
des maladies cardiovasculaires dans les 20 pays où le fardeau dû aux MNTs est le
plus élevé. Pour une série limitée d’interventions, nous avons estimé que 120
milliards de $ devraient être investis dans ces pays entre 2015 et 2030. Ce coût représente un investissement supplémentaire de 1.5 $ par
habitant et par année ; il permettrait d’éviter 15 millions de décès, 8
millions de cas de cardiopathies ischémiques, et 13 millions d’AVC dans les 20
pays. Les rapports bénéfice/coûts ont varié selon les interventions réalisées
et le niveau de revenus des pays, avec un rapport moyen de 5.6 de rendement
économique ; avec un rapport de 10.9 si les rendements sociaux sont pris
en compte. L’investissement dans la prévention des maladies cardiovasculaires
est indispensable pour atteindre la cible des ODDs 3.4 (réduction d’un tiers de
la mortalité prématurée due aux MNTs; pour, plus tard, atteindre la cible des ODDs
3.8 (réalisation de la couverture médicale universelle). Beaucoup de
gouvernements n'ont mis en place des interventions simples et rentables à qu'à des niveaux
basiques ; ainsi, le potentiel d’atteinte de ces cibles et consolider le
revenu national par la promotion de ces interventions reste immense. Mélanie Y
Bertram, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première,
le 4 avril 2018
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ