Chez les patients atteints de cancer colorectal, une
densité élevée de lymphocytes T CD8+ cytotoxiques dans les tumeurs
est associée à un meilleur pronostic. A l’aide d’une approche avec pour index
la mesure de la perte de fonction génique stat3 dans deux modèles autochtones caténine
- dépendants de tumorigénèse intestinale sporadique, nous démêlons un processus
intracellulaire complexe dans les cellules épithéliales intestinales (IECs) de
contrôle l’induction de la réponse immunitaire adaptative régie par les lymphocytes
T CD8+. Une mitophagie élevée dans les IECs cause une accumulation
de fer (II) dans les lysosomes épithéliaux, déclenchant ce faisant une
perméabilisation de la membrane lysosomale (LMP). Le relâchement de protéases dans
le cytoplasme qui en découle va provoquer une augmentation de la présentation de
l’antigène MHC de classe I et l’activation des lymphocytes T CD8+
par le « travestissement » des cellules dendritiques. Ainsi, nos
résultats mettent en relief un lien méconnu jusqu’à présent entre la fonction
mitochondriale, l’intégrité lysosomale, et la présentation de l’antigène MHC de
classe I dans les IECs et suggère que les traitements ayant pour effet le
déclenchement de la mitophagie ou induisant la LMP pourrait s’avérer fructueux
dans l’atteinte d’un équilibre vers une immunité antitumorale dans le cancer
colorectal. Paul K. Ziegler et al, dans Cell, publication en ligne en avant –
première, 14 juin 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ