L’obésité reste un problème
majeur de santé publique, et il est d'une nécessité absolue de trouver des produits pharmaceutiques nouveaux pour parvenir à maîtriser l'obésité. Ainsi, nous avons évalué l’analogue du
glucagon-like peptide-1 (GLP-1) , le semaglutide, en comparaison du liraglutide
et placebo pour ce qui est de leur effet sur la perte de poids.
Nous avons réalisé un essai de
phase 2 à détermination de gamme posologique, randomisé, en double aveugle, contrôlé
par placebo et médicament actif. Les patients éligibles étaient des adultes (≥
18 ans) non diabétiques, présentant un IMC de 30 kg/m2 ou plus. Nous
avons réparti les participants (6:1) dans chaque groupe de traitement actif (c’est-à-dire
semaglutide [0.05 mg, 0.1 mg, 0.2 mg, 0.3 mg, ou 0.4 mg ; dont la dose initiale
administrée était de 0.05 mg par jour et qui était progressivement augmentée toutes
les 4 semaines] ou liraglutide [3.0 mg ; dont la dose initialement
administrée était de 0.6 mg/jour et augmentée de 0.6 mg chaque semaine] ou le
placebo correspondant (un volume d’injection et calendrier d’augmentation de
dose similaire au traitement actif) à l’aide d’un système de randomisation par
blocs de 56. Toutes les doses de traitement ont été administrées par injections
sous-cutanées monoquotidiennes. Ni les participants ni les investigateurs n’avaient
accès au tableau de randomisation pour ce qui est du traitement administré ;
en revanche, ils avaient accès aux doses administrées. Le critère principal d’évaluation
de l’essai était le pourcentage de poids perdu à la semaine 52. L’analyse
principale a été faite à l’aide d’une estimation ANCOVA sur population en
intention de traiter avec des données manquantes dérivées des données placebo
mutualisées. (…).
Entre le 1er octobre
2015 et le 11 février 2016, 957 sujets ont été répartis au hasard (102-103
participants par groupe de traitement actif et 136 dans le groupe placebo mutualisé).
Les valeurs moyennes des paramètres principaux relevées à la ligne de base
étaient 47 ans pour l’âge, 111,5 kg pour le poids corporel, et 39.3 kg / m2
pour l’IMC. Les données relatives au poids corporel étaient disponibles chez 891
(93%) des 957 participants à la semaine 52. La perte de poids estimée était de
-2.3% pour le groupe placebo versus -6.0% (0.05 mg), -8.6% (0.1 mg), -11.6%
(0.2 mg), -11.2% (0.3 mg), et -13.8% (0.4 mg) pour les groupes semaglutide.
Tous les groupes versus placebo
étaient significatifs (pnon ajusté ≤0.0010), et sont restés
significatifs après ajustement pour tests multi-séquentiels (p≤0.0055).
Les réductions moyennes en poids corporel pour les doses administrées de
semaglutide de 0.2 mg ou plus versus liraglutide étaient toutes significatives
(de -13.8% à -11.2% versus -7.8%).
Une perte de poids estimée à 10% ou plus est survenue chez 10% des participants
recevant le placebo en comparaison des 37-65% recevant 0.1 mg ou plus de
semaglutide (p<0.0001 versus
placebo).
Toutes les doses de semaglutide étaient généralement bien tolérées,
sans occurrence de problèmes d’innocuité. Les événements indésirables les plus
communément rapportés étaient symptômes gastrointestinaux, principalement des
nausées ; comme précédemment relevé lors d’autres essais d’évaluation des
agonistes du récepteur GLP-1.
En combinaison avec du conseil en
matière diététique et de pratique d’une activité physique, le semaglutide était
bien toléré sur les 52 semaines et a produit une perte de poids cliniquement
significative par rapport au placebo, à toutes les doses testées. Prof Patrick
M O’Neil, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première,
16 août 2018
Financement : Novo Nordisk A/S
Source : The Lancet Online
/ Traduction et adaptation : NZ
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