Motivés par l’observation clinique selon laquelle
l’interruption de la voie de signalisation du mévalontate stimule les réponses
immunitaires, nous avons émis l’hypothèse que cette voie de signalisation
pourrait fonctionner comme cible thérapeutique pour la recherche de vaccins
adjuvants. Nous avons découvert que les formulations médicamenteuses comme les
statines lipophiles et les formulations rationnellement désignées comme
bisphosphonates ciblant trois enzymes distincts dans la voie de signalisation
du mévalonate, possèdent des activités adjuvantes puissantes chez la souris et
le singe cynomolgus. Ces inhibiteurs fonctionnent indépendamment des activités
de détection conventionnelles. En revanche, ils inhibent la géranyl-géranylation
des petites GTPases, Rab5 incluse, dans les cellules présentatrices
d’antigènes, résultant en une interruption de la maturation endosomale, une
rétention prolongée de l’antigène, une augmentation de la présentation
d’antigènes, et une activation des lymphocytes T. De plus, l’inhibition de la
voie de signalisation du mévalonate amplifie l’immunité anti-tumorale antigène
spécifique, y compris les réponses des cellules T Th1 et cytolytiques. Comme
cela est démontré dans de multiples modèles de cancers chez la souris, les
inhibiteurs de la voie de signalisation du mévalonate possèdent une activité
puissante de vaccin contre le cancer et fonctionnent en synergie avec les
anticorps anti-PD-1. Les résultats de nos recherches révèlent donc que la voie
de signalisation du mévalonate représente une cible thérapeutique dans le
domaine des vaccins adjuvants et des immunothérapies contre le cancer. Yun Xia,
et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 27 septembre 2018
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle : Science Direct
/ Traduction et adaptation : NZ
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