Système Nerveux Central: Hémangioblastome Oculaire dans le Syndrome de von Hippel-Lindau Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hippel_angiogram.jpg |
Il n’existe pas de traitement systémique de la
maladie de von Hippel-Lindau, un trouble autosomique dominant caractérisé par
des manifestations pléiotropiques au niveau de plusieurs organes incluant les
carcinomes des cellules rénales ; les hémangioblastomes rétiniens,
cérébelleux et spinaux ; les phéochromocytomes ; les cystadénomes
pancréatiques séreux ; et les tumeurs pancréatiques neuroendocrines. Le
but de cette étude était d’évaluer l’activité l’activité et la sécurité d’administration
du pazopanib chez les patients atteints de la maladie de von Hippel-Lindau.
Dans cet essai ouvert de phase 2 monocentrique
non-randomisé, les patients adultes présentant des manifestations cliniques de
la maladie de von Hippel-Lindau ont été recrutés au Centre du Cancer MD Anderson
de l’Université du Texas (Houston, Texas, USA) et ont été traités avec du
pazopanib (800 mg per os par jour) pendant 24 semaines, avec option de continuer
le traitement si cela était souhaité par le patient et le médecin traitant. Les
critères principaux d’évaluation de l’étude étaient la proportion de patients présentant
une réponse objective et la sécurité dans la population per-protocole. La
réponse objective était mesurée pour chaque patient et pour chaque type de lésion. Les
évaluations radiographiques étaient effectuées à la ligne de base et toutes les
12 semaines tout au long de l’étude. L’activité et l’innocuité étaient évaluées
sous surveillance continue et selon une approche bayésienne. (…).
Entre le 18 janvier 2012 et le 10 août 2016, nous
avons sélectionné 37 patients atteints de maladie de von Hippel-Lindau
génétiquement confirmée ou présentant des caractéristiques cliniques de cette
maladie ; 31 patients sur 37 ont été déclarés éligibles pour être traités
au pazopanib. La proportion de patients présentant une réponse objective était
de 42% (13 patients sur 31). Des réponses par sites de lésions étaient
observées chez 31 (52%) des 59 carcinomes à cellules rénales, chez neuf (53%)
des 17 lésions pancréatiques, et chez deux (4%) des hémangioblastomes du
Système Nerveux Central (SNC). Sept (23%) patients sur 31 ont décidé de rester
sous traitement après 24 semaines. Quatre (13%) patients sur 31 se sont retirés
de l’étude du fait d’une transaminite de grade 3 ou 4, et trois (10%) se sont
retirés de l’étude du fait d’une intolérance au traitement (toxicités
intercurrentes de grade 1-2). Les événements indésirables graves incluaient un
cas d’appendicite et de gastrite et un patient a eu un saignement du SNC à
issue fatale.
Le pazopanib était associé à une activité préliminaire
encourageante dans la maladie de von Hippel-Lindau, avec un profil d’effets
secondaires conforme à celui relevé à l’occasion d’autres essais. Le pazopanib
pourrait donc être considéré comme traitement de choix chez des patients
atteints de la maladie de von Hippel-Lindau présentant des lésions en
croissance, ou pour réduire la taille des lésions non résécables chez ces
patients. La sécurité et l’activité du pazopanib mesurée ici justifie de
futures investigations. Prof Eric Jonasch, MD, et al, dans The Lancet Oncology,
publication en ligne en avant-première, publication en ligne en avant-première,
17 septembre 2018
Financement : Novartis Inc et Institut
National du Cancer du NIH
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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