Les mammifères codent pour ∼
5 000 protéines intégrales qui nécessitent d’être insérées selon une
topologie bien définie au niveau du réticulum endoplasmique (ER) par le
truchement de mécanismes encore mal compris. Ici, nous définissons qu’une
biogénèse efficace du récepteur ß1-adrénergique (ß1AR) et d’autres récepteurs couplés au
protéines G (GPCRs) requièrent le complexe de protéine membranaire conservé du
réticulum endoplasmique (EMC). Des études de reconstitution de la biogénèse du ß1AR
ont mis en évidence des besoins limités l’EMC pour ce qui est de l’insertion co-translationnelle du premier
domaine transmembranaire (TMD). Sans EMC, une partie de TMD1 s’insérerait selon
une orientation inversée; ou alors l’insertion de TMD1 ne s'effectuerait pas du tout. Un EMC
purifié et un récepteur SRP seraient suffisants pour une insertion correcte de
TMD1, alors que le translocon Sec61 serait nécessaire à l’insertion du TMD
suivant. Le renforcement de la topologie TMD1 avec un peptide signal au niveau
N-terminal (de TMD1)1 a permis un court-circuitage pour l’insertion
in vitro et restauré une
biogénèse efficace des GPCRs multiples dans des cellules knockout. Ainsi, EMC
insère les TMDs de manière institutionnelle et coopère avec le translocon Sec61
pour assurer la topogénèse2 précise d’un grand nombre de protéines membranaires.
Patrick J. Chitwood et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 8
novembre 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
*EMC = Complexe de protéine membranaire conservé du
réticulum endoplasmique
1 : précision ajoutée par le
traducteur
2Topogenesis = Topogénèse : désigne
en biogénèse, l’insertion des protéines dans les cellules (Source : http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=28678)
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