Carcinome à cellules squameuses (National Cancer Institute, 1985) Source : https://he.m.wikipedia.org/wiki/%D7%A7%D7%95%D7%91%D7%A5:Squamous_Cell_Carcinoma1.jpg |
Il existe quelques options de traitement efficace
pour des patients atteints de carcinome à cellules squameuses de la tête et du
cou. Le pembrolizumab a montré une activité antitumorale accompagnée d’une
toxicité gérable dans des essais de phase précoce. Notre but était de comparer
l’efficacité et l’innocuité du pembrolizumab versus traitement habituel pour le
traitement du carcinome à cellules squameuses de la tête et du cou.
Nous avons effectué un essai randomisé en ouvert de
phase 3 dans 97 centres médicaux situés dans 20 pays. Des patients, atteints de
carcinome à cellules squameuses de la tête et du cou, ayant progressé au cours
ou à la suite de l’administration d’un traitement à base de platine d’une
maladie récidivante ou métastatique (ou les deux), ou dont la maladie avait
récidivé ou progressé dans les 3-6 mois suivant un traitement multimodal
contenant du platine pour administration lors d’une pathologie localement
avancée, étaient répartis au hasard (1:1) par blocs de quatre à l’aide d’un
système de réponse vocale interactif et d’un système de page internet de
réponse intégrée, pour recevoir le pembrolizumab 200 mg par voie intraveineuse
toutes le 3 semaines ou un traitement à base de méthotrexate, docetaxel, ou cetuximab
à des doses standard, au choix de l’investigateur
(groupe traitement habituel). Le critère principal de l’étude était la survie
globale dans la population en intention de traiter. L’innocuité était analysée
dans la population traitée per protocole. (…) Le recrutement de patients pour
cet essai est maintenant clos.
Entre le 24 décembre 2014 et le 13 mai 2016, la
répartition au hasard des patients s’est effectuée comme suit : 247
patients ont rejoint le groupe pembrolizumab et 248 patients ont rejoint le
groupe traitement habituel. Au 15 mai 2017, 181 (73%) des
247 patients du groupe pembrolizumab et 207 (83%) du groupe traitement habituel
étaient décédés. La médiane de survie globale dans la population en intention
de traiter était de 8.4 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 6.4 – 9.4) sous
pembrolizumab et de 6.9 mois (5.9-8.0) sous traitement habituel (hazard ratio
0.80, 0.65-0.98, valeur nominale de p=0.0161).
Il y eut moins de patients recevant le traitement pembrolizumab présentant des
événements indésirables de grade 3 ou plus liés aux traitements que de patients du groupe traitement habituel présentant des événements indésirables de même catégorie, liés aux traitements (33 [13%] sur 246 versus 85 [36%] sur 234) L’événement indésirable lié aux
traitements le plus communément relevé était hypothyroïdisme chez les patients sous
pembrolizumab (chez 33 [13%] patients) et fatigue chez les patients sous
traitement habituel (chez 43 d’entre eux [18%]). Le décès lié aux traitements
est survenu chez quatre patients traités avec le pembrolizumab (de cause non
définie, de perforation du colon, d’une progression néoplasique maligne, et d’un
syndrome de Stevens-Johnson) et chez deux patients recevant le traitement
habituel (progression néoplasique maligne et pneumonie).
La prolongation de la survie globale significative
sur le plan clinique ainsi qu’un profil d’innocuité favorable du pembrolizumab
chez les patients atteints de carcinome à cellules squameuses métastatique de
la tête et du cou soutiennent la poursuite des essais cliniques d’évaluation du
pembrolizumab comme monothérapie et comme élément intégré d’une thérapie
combinée, à des stades plus précoces de la maladie. Prof Ezra EW Cohen, MD, et
al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 novembre 2018
Financement :
Merck Sharp & Dohme, filiale de Merck & Co
Source :
The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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