Cellules de myélome (National Cancer Institute, 14 février 2008) Source: https://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=4563 |
La thérapie d’entretien qui suit une
transplantation de cellules souches autologues (ASCT) peut retarder la
progression de la maladie chez les patients atteints de myélome multiple. L’ixazomib
convient parfaitement comme thérapie d'entretien du fait sa simplicité d'administration (une seule administration hebdomadaire) et de sa faible toxicité. Dans
cette étude, le but était de déterminer l’innocuité et l’efficacité de l’ixazomib
comme thérapie de maintien, suivant une ASCT.
L’étude TOURMALINE-MM3 de phase 3, en
double-aveugle et contrôlée par placebo, a eu lieu dans 167 cliniques ou sites
hospitaliers situés dans 30 pays d’Europe, du Moyen Orient, d’Afrique, d’Asie,
d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. Les participants éligibles étaient des
adultes porteurs d’un diagnostic confirmé de myélome multiple symptomatique
selon les critères du Groupe de Travail International « Myélome » ;
qui avaient obtenu une réponse au moins partielle après le suivi d’une thérapie
d’induction standard suivie de l’administration de melphalan à haute dose (200
mg / m2) ainsi que d’une ASCT unique dans les 12 mois suivant le
diagnostic. Les patients étaient répartis au hasard (3:2) pour recevoir
ixazomib per os ou le placebo correspondant aux jours 1, 8, et 15 au cours de
chaque cycle de 28 jours pendant 2 ans suivant l’induction, le traitement à
haute dose et la transplantation. La dose initiale de 3 mg était augmentée à 4
mg à partir du cycle 5 si le traitement était toléré au cours des cycles 1-4.
La randomisation était stratifiée par régime d’induction, en fonction du stade de la
pathologie rencontré au moment de la pré-induction, et de la réponse au traitement
administré après la transplantation. Le critère principal d’évaluation était la
survie sans progression de la maladie (PFS) dans l’analyse en intention de
traiter. L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu au
moins une dose d’ixazomib ou de placebo. (…). Le suivi de l’étude de poursuit
encore à l’heure actuelle.
Entre le 31 juillet 2014 et le 14 mars 2016, 656
patients étaient recrutés et répartis au hasard pour recevoir le traitement d’entretien
ixazomib (n=395) ou le placebo (n=261). Avec une durée médiane de suivi de 31
mois (Intervalle Interquartile [IQR] 27.3-35.7), nous avons observé une
réduction de 28% du risque de progression ou de décès sous ixazomib versus
placebo (PFS médiane 26.5 mois [Intervalle de Confiance -IC- 95% 23.7-33.8]
versus 21.3 mois [18.0-24.7] ; hazard ratio 0.72, IC 95% 0.58-0.89 ; p=0.0023). Aucune augmentation d’incidence de malignités
secondaires n’était relevé avec le traitement ixazomib (12 [3%] patients) en
comparaison du placebo (huit [3%] patients) au moment de cette analyse. 108 (27%)
patients sur 394 du groupe ixazomib et 51 (20%) patients sur 259 du groupe
placebo ont présenté des événements indésirables graves. Au cours de la période
de traitement, un patient du groupe ixazomib est décédé et aucun patient du
groupe placebo n’est décédé.
Le traitement d’entretien ixazomib prolonge la PFS et
représente ainsi une option additionnelle de thérapie d’entretien
post-transplantation chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un myélome
multiple. Prof Meletios A Dimopoulos, MD, et al, dans The Lancet, publication
en ligne en avant-première, 10 décembre 2018
Financement : Millennium Pharmaceuticals, filiale de Takeda Pharmaceutical Company.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire