Les neurones hypothalamiques à mélanocortine jouent un rôle pivot dans
la régulation du poids corporel. Ici, nous examinons la contribution de la
signalisation Sémaphorine 3 (SEMA3) dans le développement de ces circuits
neuronaux. Au cours d’études génétiques, nous avons mis en évidence 40 variants
de protéines SEMA3A-G et leurs récepteurs (PLXNA1-4 ; NRP1-2) chez 573
sujets atteints d’obésité morbide ; ces variants perturbant la sécrétion
et/ou la signalisation par le truchement de mécanismes moléculaires multiples.
Les variants rares de cet ensemble de gènes étaient significativement enrichis
chez 982 sujets atteints d’obésité sévère en comparaison des 4 449 sujets
de contrôle. Lors d’un examen de mutagénèse chez le poisson zèbre, la délétion
de 7 gènes de cette voie de signalisation a mené à une augmentation de la
croissance somatique et/ou de l’adiposité démontrant que l’interruption de la
signalisation Sémaphorine 3 perturbe l’homéostasie énergétique. Chez la souris,
la délétion du récepteur Neuropiline-2 dans les neurones à
Pro-opiomélanocortine a interrompu leurs projections partant du noyau arqué du
noyau paraventriculaire, réduit la dépense énergétique, et provoqué une prise
de poids. Prises dans leur ensemble, ces études démontrent que la signalisation
médiée par SEMA3 contrôle le développement du système hypothalamique à
mélanocortine impliqué dans l’homéostasie énergétique. Agatha A. van der Klaauw, et al, dans Cell,
publication en ligne en avant-première, 24 janvier 2019
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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