Cibles moléculaires du cancer de l'ovaire et voies actuellement soumises à investigation pour le développement de médicaments. |
Le cancer ovarien épithélial est généralement
décelé à un stade avancé et il représente la cause la plus fréquente de mort par cancer gynécologique. Son traitement requière des soins prodigués par une équipe multidisciplinaire. Le dépistage basé sur la population s’est révélé inefficace
jusqu’à présent ; toutefois, de nouvelles approches de diagnostic et de
prévention précoces avec la génomique moléculaire comme levier, sont en
développement. Les thérapies initiales incluent la chirurgie et thérapie
adjuvante. Le cancer ovarien épithélial est composé de sous-types histologiques
distincts, présentant des caractéristiques génomiques uniques, qui améliorent
la précision et l’efficacité des thérapies, permettant ce faisant la découverte
de prédicteurs de réponse comme les mutations des gènes de susceptibilité au
cancer du sein que sont BRCA1 et BRCA2, ainsi que la déficience de
recombinaison homologue pour ce qui est des inhibiteurs de la réponse aux lésions de l’ADN, ou de la
résistance à ladite réponse (cycline E1). Des techniques de mesure des
changements génomiques dans les tumeurs et dans le sang, dont l’évolution est
rapide, permettent d’évaluer la sensibilité et l’émergence de la résistance aux
traitements, et peuvent être des indicateurs précis de la présence d’une
maladie résiduelle. Les récidives sont généralement incurables ; et les
considérations clé, à ce stade, sont le contrôle des symptômes et de la qualité
de vie des patients. Les traitements visant à contrer la récidive doivent être
décidés appliqués selon le point de vue du patient, en incluant des mesures du
bénéfice. Des progrès urgents sont attendus, dans le développement et
l’édiction de directives thérapeutiques fondées sur des données avérées ou des recommandations
consensuelles pour chaque sous-groupe, et requière une étroite collaboration
internationale dans la conduite des essais cliniques, par le truchement des
groupes de recherche académiques comme le Gynecologic Cancer Intergroup.
Stéphanie Lheureux, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en
avant-première, 23 mars 2019
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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